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La mer comme point de
rencontre entre établissements
L’École des pêches du Nouveau-Brunswick, abrité par le
CCNB – Campus de la Péninsule acadienne, a accueilli
deux professeures du baccalauréat en gestion intégrée
des zones côtières (BGZC) de l’UMCS dans une
optique de collaboration et d’échanges de connaissances
sur la thématique du monde maritime.
Les professeures Julie Guillemot et Anne Fauré ont
ainsi pu explorer les installations de l’École des pêches
et rencontrer Luc LeBlanc, chef de département des
métiers de la mer, et Marcel Godin, coordonnateur
responsable des formations aux pêcheurs et des
métiers de la mer du CCNB – Campus de la Péninsule
acadienne.
Cette première rencontre, initiée par Michel Chiasson,
chef des services aux étudiants du CCNB – Campus de
la Péninsule acadienne, avait pour objectif de tisser des
liens entre les deux établissements. C’est d’ailleurs dans
cette optique que deux activités para-académiques ont
suivi.
Il s’agissait tout d’abord d’une soirée causerie portant
sur la thématique « Des femmes et de la mer », qui
s’est déroulé le 13 mars en soirée. Cette activité était
organisée par la professeureAnne Fauré, membre du
Comité permanent de la situation féminine de l’UMCS,
et l’équipe des métiers de la mer du CCNB – Campus
de la Péninsule acadienne.
De plus, à la fin mars, la professeure Julie Guillemot
organisait, dans le cadre du cours « communautés
et peuples côtiers », la diffusion du film réalisé par
Marie-Cadieux sur la création de l’Union des pêcheurs
des Maritimes « Petits bateaux, grandes visions »,
accompagnée d’une présentation d’Omer Chouinard,
professeur à l’Université de Moncton, campus
de Moncton, sur le rôle des liens sociaux dans la
mobilisation et l’émergence de projets en zone côtière.
L’UMCS se déplace
généralement les zones côtières abritent près de 66 % de
la population mondiale, ce qui en fait des milieux à la
fois très demandés et potentiellement très vulnérables.
La grande productivité et biodiversité des estuaires
repose en partie sur les algues planctoniques
(microscopiques, à la dérive dans l’eau). Celles-ci sont
influencées par de nombreux facteurs, soit naturels ou
de l’activité humaine. Par exemple, les transformations
territoriales comme le déboisement ou l’expansion
agricole ont peut-être altéré la quantité et la qualité des
eaux de ruissellement qui alimentent les estuaires tout
au long du XX
e
siècle. Pareillement, le réchauffement
graduel qui s’est fait sentir au cours du XX
e
siècle
pourrait avoir favorisé le développement des algues –
ou de certaines espèces d’algues au détriment d’autres
espèces. Le défi est de vérifier quelle a été l’importance
relative des facteurs territoriaux et climatiques dans la
productivité des estuaires pendant de si longues périodes
de temps.
Durant la conférence qu’il a prononcé à l’Acfas, M.
Ady expliquera comment il a pu retracer l’abondance
et la diversité des algues dans le lac Inkerman depuis
le milieu du XIX
e
siècle (1860) jusqu’à aujourd’hui.
Les résultats de sa recherche tendent à montrer que
l’abondance des algues a atteint des sommets entre 1910
et 1950 alors que l’activité agricole était en plein essor.
Ceci peut s’expliquer par une possible fertilisation du lac
par les eaux de ruissellement alors vraisemblablement
riches en engrais. Les algues ont par la suite décliné
en abondance durant les années 1950-2000, en même
temps que se développaient les activités d’extraction de
la tourbe. Les eaux de drainage habituellement colorées
qui s’écoulent des tourbières auraient pu diminuer la
pénétration de la lumière dans l’eau, nuisant ainsi aux
algues.
Les fluctuations d’abondance des algues montrent
également des ressemblances avec les variations de
températures et des précipitations durant le XX
e
siècle,
mais dans un sens qui demeure présentement difficile à
expliquer.
La technique que M. Ady a utilisée pour révéler les
tendances à long terme de la productivité des algues du
L’UMCS était présente au 81
e
congrès de l’Acfas (suite...)
lac Inkerman constitue une première dans le domaine de
l’écologie des écosystèmes côtiers canadiens et devrait
permettre de mieux cerner les facteurs qui influencent la
santé des zones côtières à long terme.
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