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Université de Moncton, campus de Shippagan
Anne Fauré, conférencière à
la Journée du patrimoine du
grand Tracadie-Sheila
La professeureAnne Fauré, du baccalauréat en
gestion intégrée des zones côtières de l’Université de
Moncton, campus de Shippagan (UMCS), a été invitée
à prononcer une conférence lors de la Journée du
patrimoine du grand Tracadie-Sheila, à la polyvalente
W.A.-Losier. La causerie, intitulée : « Le golfe du Saint-
Laurent et ses luttes citoyennes : prise de conscience
d’un patrimoine commun unique », aura permis
d’entamer une réflexion sur le rôle clé des mouvements
citoyens comme acteurs de la protection du golfe du
Saint-Laurent. La richesse du golfe du Saint-Laurent a
d’abord été décrite comme « un patrimoine commun
constitué de l’ensemble des éléments matériels et
immatériels qui concourent à maintenir et développer
l’identité et l’autonomie de chacun dans le temps et
dans l’espace » (notion liée à la charte française de
l’environnement, 2005). Il a d’ailleurs été question
du regard éclairant fourni sur cet aspect par l’ouvrage
Développement comparé des littoraux du golfe du
Saint-Laurent et du Centre-Ouest français : d’hier à
aujourd’hui
, dirigé par Nicolas Landry, Jacques Péret et
Thierry Sauzeau, édité par l’Institut d’études acadiennes
et dont plusieurs professeurs de l’UMCS ont contribué
à l’écriture.
Par la suite, la problématique du maintien des pratiques
de pêches ou encore la protection de l’environnement,
notamment par le boom des ressources naturelles
(Schott Vaughan, 2012), ont été abordées sous la
lorgnette des politiques publiques du développement
durable des mers et des littoraux. La difficile mise en
œuvre de ces dernières ainsi que les compressions
régulières au sein d’organisations publiques fédérales
clés auront été avancées comme un contexte favorisant
l’entrée dans la conflictualité par les communautés
côtières du pourtour du golfe du Saint-Laurent (Québec,
Terre-Neuve-et-Labrador, Nouvelle-Écosse, Ile-du-
Prince-Édouard et Nouveau-Brunswick). C’est d’ailleurs
le cas des communautés côtières madeliniennes, situées
au cœur du golfe du Saint-Laurent, qui aura été exposé
face à l’arrivée de l’industrie gazière et pétrolière en mer
Conférences
à quelques kilomètres des côtes.
Les contraintes de l’action collective (Comeau, 2010)
auront également permis de montrer du doigt plusieurs
obstacles à la participation citoyenne (mobilisation à
long terme, territoire immense, ressources inexistantes,
etc.).
Finalement, la question d’un dénouement favorable de
cette mobilisation aura été abordée, particulièrement en
terme d’apprentissage (Batellier et Sauvé, 2011) d’un
pouvoir citoyen et d’un développement durable des
mers et des océans.
La causerie, présentée par madame Fauré, s’inscrivait
dans la thématique « l’eau, source de vie » choisie
par le gouvernement du Nouveau-Brunswick lors de
la Semaine du patrimoine 2013 et afin de souligner
l’Année internationale de la coopération dans le
domaine de l’eau.
De gauche à droite : M. Onil Comeau, ancien pêcheur de
homard, MmeAnne Fauré, professeure à l’UMCS, et M.
Camille Saulnier, artiste peintre.
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