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Sur la route
Élise Mayrand, conférencière à l’AGA des conchyliculteurs
professionnels du Nouveau-Brunswick
maîtrise Maxime Boudreau, ont présenté quelques-
uns de leurs travaux de recherche. La conférence de
Maxime s’intitulait :
Preparation and investigation of
experimental feeds for Homarus americanus larvae
.
Ces travaux font partie d’un projet de Recherche
et Développement Coopératif (RDC) du Conseil
de recherches en sciences naturelles et en génie du
Canada (CRSNG). Ce projet, en collaboration avec
la compagnie Homarus inc. (une entreprise gérée par
l’Union des Pêcheurs des Maritimes) et l’IRZC, a pour
objectif principal de développer une moulée adaptée
spécifiquement aux besoins nutritionnels des larves de
homard.
C’est depuis 2002, que ces deux entités travaillent dans
le but premier d’assurer une production de homards
juvéniles pour l’ensemencement sur des sites de pêche.
En 2008, l’équipe du professeur Plante s’est jointe au
groupe afin de développer une nourriture artificielle
(moulée) pour larves de homard. Il n’existe à ce jour
aucune moulée parfaitement adaptée à l’élevage larvaire
Àdroite, on peut voir Sébastien Plante, professeur à l’UMCS,
accompagné de Maxime Boudreau, étudiant à la maîtrise.
(suite...)
Science Atlantic 2012
de homard. Les objectifs de cette recherche sont donc de
combler cette lacune. Si tout se déroule comme prévu,
un prototype de moulée verra le jour durant l’été 2012.
En produisant une moulée pour larves de homard, les
coûts de production pourront être grandement diminués
et l’exportation complète des techniques d’élevage vers
l’industrie sera donc possible et facilitée.
Élise Mayrand, professeure-chercheuse à l’Université
de Moncton, campus de Shippagan, a donné une
conférence à l’assemblée générale annuelle de
l’Association des conchyliculteurs professionnels
du Nouveau-Brunswick, le 6 mars 2012. Les
connaissances acquises sur la physiologie
des huîtres en hiver ont permis à l’équipe de
recherche de faire diverses recommandations
aux aquaculteurs. Les huîtres recommençant
à s’ouvrir en moyenne à 5°C, il serait préférable de
remettre en suspension les poches d’huîtres qui avaient
été calées au fond de la mer pour l’hiver le plus tôt
possible après le départ des glaces. Ceci éviterait que
la vase accumulée au fond durant l’hiver ne bloque
les branchies des huîtres, ce qui pourrait provoquer
la mort d’une partie du stock. D’autre part, deux des
trois méthodes d’hivernage testées sont susceptibles
de conserver un meilleur goût aux huîtres. Il s’agit de
la méthode consistant à caler les poches d’huîtres au
fond de la baie pour l’hiver et de celle consistant
à entreposer les huîtres dans des bassins intérieurs
avec circulation d’eau de mer en continu. Si la
méthode en chambre froide, où les huîtres sont
gardées hors de l’eau dans une atmosphère humide,
entraînait un peu moins de mortalité chez les animaux,
elle causait par contre des changements chimiques plus
marqués dans leurs tissus. Ainsi, l’acidité, la salinité
et l’accumulation d’ammoniac étaient plus prononcées
dans les huîtres de chambre froide que chez les huîtres
hivernées en mer ou en bassins, ce qui pourrait affecter
leur goût. Ces travaux ont été faits en collaboration avec
l’industrie ostréicole (André Mallet, l’Étang Ruisseau
Bar Ltée) et avec le ministère des Pêches et des Océans
Canada (Luc Comeau, Centre des pêches du Golfe).
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