Bulletin de l'alUMni - page 12

BULLETIN
I
AUTOMNE
I
2015
12
DOSSIER
Malgré la distance qui sépare le campus de
Moncton de l’Arctique,
l’Université de Moncton contribue de manière
importante à renforcer la position du Canada et
du Nouveau-Brunswick comme chefs de file dans
la recherche environnementale et nordique, aux
niveaux international et national. La recherche
menée sous l’égide de la Chaire de recherche
du Canada en écologie polaire et boréale, dont
le professeur Nicolas Lecomte (Département de
biologie) est titulaire, vise à mieux comprendre
les changements climatiques par la détection
des variations clés qui se produisent dans les
écosystèmes polaires et boréaux. Ceci se fait par
le biais d’études novatrices à court et à long terme
ainsi que d’études à grande échelle spatiale dans
plusieurs stations situées un peu partout dans
l’Arctique. Chaque printemps, le
professeur Lecomte rassemble son équipe
d’étudiantes et d’étudiants pour passer quelques
mois sur le terrain.
En mai 2015, pas moins de six étudiantes et
étudiants de l’Université de Moncton sont partis à
l’aventure au Nunavut pendant deux mois, vivant
une expérience de formation et de recherche tout à
fait riche et unique où ils ont suivi les mouvements
d’espèces comme des oiseaux migratoires et
des renards. Une meilleure compréhension du
comportement des espèces et des écosystèmes
nordiques permet de mieux comprendre le
phénomène des changements climatiques. Plus
près de nous, le professeur Lecomte et son équipe
suivent les trajectoires migratoires des bécasseaux,
ces petits oiseaux qui s’arrêtent annuellement
en très grand nombre sur les côtes de la baie de
Fundy, en transit du Nunavut vers l’Amérique du
Sud. Grâce aux travaux du professeur Lecomte,
l’Université de Moncton fait partie de réseaux
nationaux et internationaux en recherche
nordique et polaire.
Depuis 2014, une équipe interdisciplinaire de
trois professeurs du campus de Moncton,
aux expertises complémentaires, constituée
d’Omer Chouinard (professeur de sociologie
et au programme de maîtrise en études de
l’environnement), de Céline Surette (professeure
de chimie et directrice du programme de maîtrise
en études de l’environnement) et de
Gregory Kennedy (directeur scientifique
de l’Institut d’études acadiennes), mène un
projet tout à fait original sur l’adaptation
des communautés côtières aux changements
climatiques. Soutenu par une subvention du
Conseil de recherches en sciences humaines du
Canada, le projet concerne les communautés de
Cocagne et de Grande-Digue, où l’équipe travaille
en partenariat avec les collectivités locales et les
groupes de développement durable de la région
afin de renforcer les capacités d’adaptation, de
résilience et de gouvernance des acteurs et des
communautés de pratique en les appuyant dans
la mise en oeuvre d’une stratégie de protection
environnementale. Les travaux de l’équipe
s’inscrivent dans le cadre d’un projet international
et ce site qui figure parmi sept autres à travers
le monde est le seul au Canada. L’originalité du
projet tient à son approche, qui repose sur l’apport
des sciences naturelles, des sciences sociales, de
l’histoire environnementale, des arts et de la
culture pour accompagner les collectivités dans
le développement d’une politique d’adaptation
côtière robuste et pertinente qui leur est propre.
Ce projet offre aux étudiantes et étudiants
qui y participent une expérience unique de
contribuer de manière concrète à la prise en
charge communautaire face à un sérieux défi
environnemental.
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