Le 3 Octobre dernier, avait lieu en français à l’Université de Moncton, l’un des 104 débats pancanadiens « L'environnement, parlons-en ». Cet événement a été organisé localement grâce à une collaboration entre Brigitte Prud’homme, professeure agrégée de marketing et directrice du Centre de commercialisation internationale logé à la Faculté d’administration, et M. Antoine Zboralski, doctorant en Sciences de la Vie et président de Symbiose, une association étudiante de l'Université de Moncton qui sensibilise et éduque sur l'environnement et la justice sociale. Cette initiative a été lancée par deux organismes, d’une part, Équiterre, un organisme dédié à des activités de sensibilisation à la protection de l’environnement, connu pour ses initiatives d’Agriculture soutenue par la communauté et les paniers fournis par le Réseau des fermiers de famille. Et d’autre part, GreenPac, appelé en français « Le Comité politique pour l’environnement », qui est un organisme sans but lucratif qui veut convertir les préoccupations environnementales des Canadiens en actions politiques.
Tous les partis de la circonscription Moncton-Riverview-Dieppe présentant un candidat ont été invités. Mme Claire Kelly représentant le Parti Vert du Canada, M. Luke Maclaren le Nouveau parti démocratique (NPD), M. Stephen Driver le Parti populaire du Canada (PPC) et M. Brad MacDonald le Parti pour la Protection des Animaux du Canada.
Toutefois, les candidates du Parti libéral et du Parti conservateur ont décliné l’invitation. Mme Petitpas-Taylor ayant déjà accepté d’être modératrice à l’événement La Parole au patient qui se tenait le même soir dans un pavillon adjacent. Tandis que Mme Godin-Charest, devant se présenter à une rencontre avec la communauté étudiante organisée par la FÉÉCUM la veille, a dit devoir partager son temps dans les différentes institutions post-secondaires. Enfin, M. Rhys Williams du Parti de l'Héritage Chrétien (PHC) ne se sentait pas à l’aise de discourir en français.
Les rôles des modérateurs du débat, les deux de l’Université de Moncton, ont été tenus par Mme Malaïka Bacon-Dussault, professeur en Droit de l’environnement, et M. Félix Arsenault, étudiant en Information-Communication et président de la Fédération des jeunes francophones du NB (FJFNB). Mentionnons qu’ils ont sélectionné le premier candidat à prendre la parole et ce, en présence des candidats.
Le débat se divisait en trois séquences. La première donnait l’opportunité aux candidat.e.s de répondre aux quatre questions communes à tous les débats au Canada portant sur les changements climatiques, la pollution de l’eau et les risques d’inondations, la protection de la nature et de la biodiversité, et enfin la pollution et les substances toxiques. La seconde partie visait à répondre aux questions sur les enjeux locaux, notamment liés au corridor énergétique et l’exploitation du gaz de schiste, ainsi que l’autonomie alimentaire au Nouveau-Brunswick. La troisième et dernière partie portaient sur les questions du public. Après chacune de ces questions, un laps de temps était accordé pour un droit de réplique par les candidats.
Si tous s’entendaient pour prendre des mesures de protection de l’environnement, les priorités et les mesures divergeaient. M. MacDonald favorisait l’encouragement financier à la culture végétale dédiée à l’alimentation humaine, l’abolition des subventions à l’agriculture animale et aux pétrolières, ainsi qu’une diminution de la taille des fermes, afin de diminuer les impacts négatifs sur l’environnement. Mme Kelly mettait l’emphase sur les énergies renouvelables, la reconnaissance du pouvoir des municipalités pour contribuer à la lutte aux changements climatiques, l’importance d’une stratégie nationale de l’eau, l’encouragement à l’achat local et l’interdiction des insecticides neurotoxiques néonicotinoïdes. M. MacLaren réitérait l’importance d’une stratégie pancanadienne pour l’eau et la redistribution de fonds publics pour la valorisation des énergies renouvelables; auxquelles il ajoutait une politique agroalimentaire, une stratégie pancanadienne de reboisement et le renforcement de la loi pour protéger les espèces menacées. M. Driver se disait favorable à la construction du pipeline dans l’Est, évitant ainsi l’achat de pétrole étranger et les impacts négatifs de la navigation sur l’eau et la faune aquatique, pendant la transition énergétique, puis il abondait sur le renforcement de la loi, pour obliger l’imputabilité des provinces dans la protection de la nature.
Enfin, nous saluons le courage de tous les candidats ayant participé, alors que les quatre sont de naissance anglophone et qu’ils ont relevé le défi de s’exprimer en français pendant tout le débat. À ce titre, nous remercions l’étudiante de deuxième année du Programme de MBA, Mme Samantha Pelletier, qui a gracieusement offert ses services de traductrice au besoin.
Nous remercions les candidats d’avoir partagé leur perspective de parti respectif, leur rôle et les pistes de solutions proposées pour la protection de l’environnement au Canada. Nous profitons de cette occasion pour vous inviter à prendre votre responsabilité citoyenne, en allant voter le 21 octobre prochain, si ce n’est déjà fait par anticipation! Aussi, vous pouvez consulter la vidéo du débat au lien suivant :
https://www.facebook.com/symbiose.udemoncton/videos/952651065112400/ [1]
Brigitte Prud’homme, DBA
Liens
[1] https://www.facebook.com/symbiose.udemoncton/videos/952651065112400/