Page 25 - Le Courant

www.umcs.umoncton.ca 25
L’IRZC reçoit un octroi de
3 M$ pour son projet intitulé
Développement aquacole et
commercialisation profitable
de l’omble chevalier
C’est avec joie et enthousiasme que l’Institut de recherche sur les
zones côtières (l’IRZC) accueillait l’annonce faite par le ministre
d’État de l’Agence de promotion économique du Canada
atlantique d’accorder un financement de 3 millions $ à son projet
intitulé Développement aquacole et commercialisation profitable
de l’omble chevalier au Canada. Rappelons que ce projet majeur
a été soumis à la 9e ronde du Fonds d’innovation de l’Atlantique
(FIA) de l’APÉCAen août 2011.
« Il s’agit d’une excellente nouvelle non seulement pour l’IRZC,
mais pour l’ensemble de l’industrie canadienne de l’omble
chevalier » souligne le directeur général, Gastien Godin. De
fait, ce projet a pris une envolée nationale en regroupant et en
impliquant les principaux joueurs de l’industrie de l’omble
chevalier au Canada qui sont les producteurs, les partenaires
institutionnels, les partenaires gouvernementaux provinciaux
ainsi que neuf équipes scientifiques en provenance de sept
provinces et territoires canadiens. « C’est suite à un colloque
international organisé par l’IRZC et tenu il y a exactement un an,
soit en mai 2011 à Moncton, que le momentum s’est créé autour
de ce projet rassembleur » ajoute le directeur général.
Un total de neuf entreprises piscicoles en provenance de T.-N.,
du Québec, de la N.-É., du N.-B., du Manitoba, de la Colombie-
Britannique et du Yukon participeront activement au projet.
Un apport non négligeable à ce projet est sans aucun doute
l’appui financier d’au moins quatre gouvernements provinciaux
dont le Nouveau-Brunswick, le Québec, la Nouvelle-Écosse
et le Manitoba. Le total de ces contributions monétaires de nos
partenaires provinciaux (550 000$) et industriels (200 000$)
totalisent 750 000$. L’IRZC a aussi contribué au projet en
ajoutant 50 000 $ en espèce et 190 000$ (en matériel et services).
La contribution de 3 millions $ annoncée aujourd’hui vient donc
compléter le financement de ce projet d’une durée de cinq ans
totalisant 5 322 177$, incluant les contributions financières de
toutes les parties (3 805 000$) ainsi que les contributions en
nature (1 517 177$).
Recherche
« La demande en omble chevalier surpasse actuellement l’offre.
En effet, plus de 2 000 tonnes métriques (tm) de cette espèce
se vendent par année aux États-Unis, alors que la production
canadienne s’élève à environ 300 tm. Malgré ces conditions
favorables, la production aquacole de cette espèce reste
marginale au Canada atlantique. L’IRZC s’est donc engagé
dans une démarche transparente, disciplinée et stratégique
dans le but de cibler les actions à entreprendre pour solutionner
cette problématique » ajoute le directeur scientifique du volet
Aquaculture de l’IRZC, André Dumas qui assumera d’ailleurs la
direction de ce projet prometteur.
Trois objectifs majeurs, auxquels se greffent onze activités
scientifiques dirigées chacune par l’un des neuf scientifiques
associés au projet (généticiens, physiologistes, vétérinaire et
nutritionniste) en provenance de sept provinces et territoires
constituent l’essence même de ce projet d’envergure.
Ces objectifs sont:
1. éablir un programme national d’amélioration génétique ;
2. améliorer les performances zootechniques par le biais de
nouvelles technologies et pratiques d’élevage ;
3. créer un réseau visant la commercialisation via le marketing
et la divulgation d’information sur l’omble chevalier.
Toutes les activités qui se déroulent à l’intérieur de ces trois
objectifs visent la commercialisation d’au moins 2 000 tm
d’omble chevalier par an. Ce volume de production, qui
proviendrait majoritairement des provinces atlantiques,
représente une valeur à la ferme de plus de 14 millions de
dollars, de ventes de moulées pour environ 5,1 millions de
dollars et la création d’un minimum de 100 emplois directs et
indirects.
La quantité d’oeufs nécessaires pour soutenir cet objectif réaliste
de production engendrera aussi des revenus de plus d’un million
de dollars d’ici six ans, et permettant la création de six emplois
additionnels. L’IRZC, qui détient d’ailleurs une part importante
de la propriété intellectuelle du produit amélioré de l’omble
chevalier au Canada, bénéficiera des redevances engendrées par
la production et la vente des oeufs.
« Ce projet rassembleur témoigne de la volonté des producteurs
et des provinces de bâtir ensemble une industrie de l’omble
chevalier compétitrice, dans le respect de la propriété
intellectuelle, de même que celle des scientifiques à coordonner
et à articuler leurs activités autour d’un objectif commun. Cet
effort collectif s’avère exemplaire et garant de la réussite du
projet » concluent messieurs Dumas et Godin.