Le Courant - page 30

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Université de Moncton, campus de Shippagan
Prédire l’impact des
inondations d’ici 2100 : est-
ce possible?
Un projet de recherche portant sur les inondations
d’ici 2100 et mené par André Robichaud, professeur
de géographie et de gestion intégrée des zones côtières
à l’UMCS, a débuté en juin 2013 pour apporter des
réponses aux interrogations des communautés côtières
quant à leur impact sur leurs côtes.
Subventionnée par le Fonds en fiducie pour
l’environnement du Nouveau-Brunswick qui a pour
objectif d’offrir « une aide pour les projets visant à
protéger, à préserver et à embellir l'environnement
naturel de la province par des résultats mesurables
tangibles », l’étude porte sur les scénarios d’inondations
possibles d’ici 2100 à Lamèque, ville partenaire
Une vue du pont entre Lamèque et Pointe-Alexandre le 25 juin 2013, durant la basse mer inférieure de grande marée (à
gauche) et la pleine mer supérieure de grande marée (à droite). Une différence d’environ deux mètres sépare ces deux niveaux.
L’ouverture du pont pour le passage de l’eau est complètement submergée lors de ces grandes marées hautes qui ne surviennent
qu’environ huit fois l’an. Une tempête ayant lieu durant une telle marée provoquera une inondation plus élevée qu’à marée basse
ou à des marées hautes normales. De plus, si le niveau marin devient plus élevé, le niveau potentiel d’inondation sera aussi plus
élevé. Le risque futur que ce pont soit débordé par une tempête et que cette importante voie d’accès soit coupée n’est pas connu.
Néanmoins, sachant qu’une tempête peut augmenter temporairement le niveau de l’eau d’un mètre et que, vers 2100, le niveau
marin sera d’environ un mètre plus haut que le niveau actuel, on peut imaginer, en regardant la photo de droite, ce que le niveau
d’inondation extrême d’une tempête pourrait provoquer dans un siècle. Photos : François Savoie-Ferron.
Recherche
du projet. François Savoie-Ferron, un étudiant du
baccalauréat en gestion intégrée des zones côtières
(BGIZC) de l’UMCS et originaire de Chiasson Office,
a été embauché pour ce projet, faisant ainsi valoir son
expertise en la matière.
Selon monsieur Robichaud, « même si François
Savoie-Ferron n’a pas encore obtenu son baccalauréat,
il a su apporter une contribution substantielle au
projet. Il a participé, entre autres, à la préparation
d’une cartographie des infrastructures de la ville, à
l’établissement du plus haut niveau de marée dans le
secteur, à des relevés de terrain, à l’analyse de données
marégraphiques et de photographies aériennes, et bien
d’autres aspects. Puisqu’il est natif de la région et
amateur de « kitesurf », il connait bien la mer et la côte».
Les étudiants du BGIZC sont d’ailleurs en demande
pour appuyer de telles études, par exemple dans
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