L’École de travail social considère l’apprentissage expérientiel comme étant essentiel pour répondre aux objectifs de son programme de baccalauréat spécialisé. Celui-ci mise sur la nécessité de joindre aux concepts théoriques des expériences de pratique concrètes faites dans le cadre d’un stage dans un organisme social.
Pour mieux comprendre l’importance de la formation pratique à l’intérieur du baccalauréat spécialisé en travail social, nous verrons comment se dessine ce programme de trois (3) ans et comment s’y insèrent les stages de formation pratique.
La formation pratique prend forme dans le cadre du stage en travail social. Pour définir le stage en travail social, nous nous sommes ralliés à la définition de stage en service social, proposée par le Conseil de l'Université Laval. Il s'agit d'un «ensemble d'activités d'enseignement et d'études supervisées d'une durée définie, comme complément nécessaire à la formation pratique de l'étudiant. Ces activités se déroulent en milieu professionnel généralement en dehors de l'Université, sous la responsabilité immédiate de celle-ci».1
Les stages visent l’autonomie dans la pratique de l’intervention sociale. Les objectifs orientent le stagiaire vers une compétence professionnelle, mais aussi vers une aptitude à s’auto-évaluer et à s’améliorer.
Pour les Stages I et II, l’École de travail social a identifié 4 zones de compétence et les a précisées par le biais des objectifs généraux suivants2 :
L'École postule que pour chacune des zones d'apprentissage que nous venons de mentionner, l'étudiant devra développer les connaissances (savoir), les habiletés (savoir-faire) et les attitudes (savoir-être) nécessaires pour devenir un travailleur social compétent.
Le programme de Baccalauréat en travail social comporte deux (2) stages de formation pratique. Normalement, le Stage I fait partie de la session d’hiver de la 1ière année du baccalauréat. Le Stage I «comprend une période intensive de deux (2) semaines d’intégration dans le milieu de pratique suivi d’une présence de trois (3) jours par semaine dans le lieu de stage pour les treize semaines subséquentes». Au Stage d’intervention I, l’étudiant réalise ses interventions en étant accompagné par le superviseur. Il est très encadré dans son cheminement. Nous nous attendons à une prise en charge progressive de ses dossiers et de ses actions. Afin de renforcer le lien théorie pratique, les étudiants pourront en même temps qu’ils apprennent l’intervention, faire l’apprentissage de la méthodologie en classe. Le «Séminaire d’intégration», offert de façon concomitante au Stage I, regroupe environ 12 étudiants, il «vise l’acquisition d’un savoir-faire bien intégré».
Le Stage II a lieu à l’automne de la 3ième année du baccalauréat en travail social. Il dure 15 semaines. Habituellement, il se fait à raison de sept (7) heures par jour, cinq (5) jours par semaine. De plus, les possibilités en termes de milieux de stage sont variées en Stage II. Il peut être fait dans les provinces maritimes, dans les autres provinces canadiennes ou encore à l’extérieur du Canada. Depuis déjà un bon moment, l’École encourage les étudiants intéressés à vivre une expérience de stage hors du pays.
Quatre (4) types de stage peuvent s’offrir aux étudiantes. Il s’agit :
[1] Des ententes ont déjà été négociées avec quelques institutions partenaires, notamment la Haute École de Namur-Liège-Luxembourg (HÉllANUX) de la Belgique, l’École Supérieure d’action sociale de la Haute École Libre de Mosane (HELMO) de la Belgique, l’Institut National du travail et des études sociales (INTES) de la Tunisie, les Hautes Écoles de travail social de la Haute École spécialisée de la Suisse Occidentale (HES-SO), l’Institut national de l’action sociale (INAS) du Maroc et le Ministère de la famille, de la solidarité, de l’égalité et du développement social de la Côte d’Ivoire. Ces ententes sont révisées et négociées à tous les cinq ans.