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Université de Moncton, campus de Shippagan
La recherche
(suite en page 13)
Le laboratoire PHENORA en
pleine ébullition!
PHENORAest le nom du laboratoire du professeur
Sébastien Plante qui signifie « Physiologie et nutrition
des organismes aquatiques ». Et c’est exactement
ce qui a été accompli cet été dans ce laboratoire!
Plus particulièrement de la recherche en nutrition
et en physiologie chez le saumon atlantique et le
homard américain. Au total, trois projets majeurs
sont présentement en cours dans le laboratoire du
professeur Plante, à l’Université de Moncton, campus
de Shippagan.
Le premier projet est issu du Fonds d’innovation de
l’Atlantique (FIA) obtenu par l’équipe du professeur
Marc Surette de l’Université de Moncton, campus de
Moncton, en collaboration avec l’Institut de recherche
sur les zones côtières (IRZC). Monsieur Plante est
chercheur associé avec l’IRZC et fait donc partie de
cette équipe de recherche. Le projet, intitulé
« Development of dietary products derived from
New Brunswick bio-resources » vise, entre autres, à
tester une huile végétale novatrice qui a le potentiel
de remplacer l’huile de poisson dans la fabrication de
moulée aquacole. Cette nouvelle huile possède un profil
en acides gras particulier comparativement aux autres
huiles végétales et pourrait donc combler les besoins
énergétiques des poissons. Des saumons atlantiques
font présentement l’objet d’une expérimentation dans
les laboratoires du pavillon aquacole de l’IRZC situés à
l’Aquarium et Centre marin du Nouveau-Brunswick.
Le deuxième projet provient d’un autre FIAobtenu
par l’IRZC auquel le professeur Plante participe à titre
de codemandeur. Ce projet est intitulé « Valorisation
et commercialisation de coproduits marins pour
l’alimentation animale et humaine et ses applications
dans la prévention de l’obésité, du diabète et la
neurodégénérescence ». Dans ce projet d’envergure, les
chercheurs veulent produire des ingrédients innovateurs
à partir de « déchets » d’usines de transformation de
produits de la mer. Comme ces « déchets » proviennent
de la même ligne de transformation que les produits
dédiés à la consommation humaine, ils ont encore
de grandes qualités sanitaires. Ces coproduits sont
souvent gorgés de biomolécules actives ayant de
grands potentiels sur la santé humaine ou animale.
Ces nouveaux ingrédients pourraient potentiellement
remplacer la farine de poisson traditionnellement
utilisée dans l’industrie aquacole. En effet, les stocks de
poissons sauvages servant à la fabrication de farine de
poisson sont surexploités dont plusieurs ont atteint un
rendement maximal de production. Ce projet propose
également d’approfondir des processus physiologiques
fondamentaux associés à l’incorporation de ces
ingrédients riches en biomolécules actives sur la santé
générale des poissons d’élevage. Jusqu’à présent, neuf
ingrédients ont été testés et trois ont été sélectionnés
pour des études plus approfondies chez le saumon.
Le troisième projet en est un de recherche et
développement coopératif (RDC) du Conseil de
recherches en sciences naturelles et en génie du
Canada (CRSNG). Ce projet, en collaboration avec
le professeur Marc Surette de l’UMCM, la compagnie
Homarus Inc. (entreprise gérée par l’Union des pêcheurs
des Maritimes) et l’IRZC, est intitulé « Développement
d’une moulée aquacole pour l’élevage de larves
de homard pour fin d’ensemencement en milieu
naturel ». Depuis 2002, Homarus Inc. et l’IRZC
travaillent dans le but premier d’assurer une production
de homards juvéniles afin d’effectuer des expériences
d’ensemencement sur les lieux de l’action.
Un bel exemple de collaboration entre établissements.
De gauche à droite, Guillaume Brideau, étudiant d’été
à l’UMCS, Maxime Boudreau, étudiant diplômé de
l’UMCM, France Béland, chargée de projet à l’IRZC,
Mélanie Chiasson, technicienne à l’IRZC, et Sébastien
Plante, professeur-chercheur à l’UMCS et chercheur
associé à l’IRZC.