L’U de M décernera cinq grades honorifiques lors de la cérémonie de collation des diplômes

L’Université de Moncton décernera un doctorat d’honneur et accordera quatre éméritats lors de la cérémonie de collation des diplômes d’automne qui aura lieu le samedi 21 octobre à 14 heures dans le gymnase du Ceps Louis-J.-Robichaud au Campus de Moncton.

Le recteur, Yvon Fontaine, a laissé savoir que Gérard Bouchard, professeur à l’Université du Québec à Chicoutimi, recevra un doctorat honorifique en sciences humaines.

Quatre membres du corps professoral bien connus de la communauté universitaire seront également honorés. L’éméritat en sciences de l’éducation sera accordé à Lorraine Y. Bourque et celui en psychologie à Léandre Desjardins; alors que Maurice Rainville deviendra professeur émérite en philosophie et Jacques Vanderlinden en droit.

GÉRARD BOUCHARD - DOCTEUR D’HONNEUR EN SCIENCES HUMAINES

Originaire du Saguenay, au Québec, Gérard Bouchard possède le baccalauréat ès arts du Collège de Jonquière, le baccalauréat et la maîtrise en sociologie de l’Université Laval et le doctorat en histoire de l’Université de Paris (Nanterre).

Depuis 1971, il est professeur d’histoire et de sociologie à l’Université du Québec à Chicoutimi. Parallèlement, il a été professeur associé à l’Université du Québec à Montréal ainsi qu’à la Faculté de médecine de l’Université Laval.

Titulaire d’un séminaire à la Chaire pour le développement de la recherche sur la culture d’expression française en Amérique du Nord de l’Université Laval en 1991, il a aussi été directeur d’études associé à l’École des hautes études en sciences sociales à Paris dans les années 1990.

En 1972, il a fondé et dirigé l’Institut interuniversitaire de recherche sur les populations. Entre 1988 et 1998, il a été coresponsable du Projet d’histoire rurale comparée Québec/France (17e –18e siècles). Il a aussi cofondé le Groupe de recherche sur les affaires publiques dont il a été le coordonnateur de 1988 à 1990.

Il est également cofondateur de la Corporation de recherche et d’action sur les maladies héréditaires et a lancé en 1972 le projet BALSAC, un registre de population informatisé du Québec dont il est toujours le directeur. Il est actif au sein de l’Association internationale des études québécoises et il est responsable de la recherche au Réseau québécois de médecine génétique.

Gérard Bouchard a fait partie de divers comités de rédaction de périodiques, notamment la Revue d’histoire d’Amérique française, Histoire sociale/Social History, Canadian Historical Review, Revue canadienne des sciences régionales et Globe.

Auteur de plus de 200 articles scientifiques, il est membre de nombreux conseils d’administration ou de comités directeurs d’organismes scientifiques et est toujours actif au sein du Réseau de médecine génétique appliquée du Fonds de recherche en santé du Québec, du Comité consultatif pour les aspects éthiques, juridiques et sociaux du Programme canadien de technologie et d’analyse du génome ou encore du Center for Population Studies (Suède).

Depuis 1975, il a organisé une quarantaine de colloques ou ateliers sur des thèmes aussi variés que la génétique et l’épidémiologie, l’éthique et le droit, la diversité ethnique, la société rurale, l’histoire nationale comparée et les imaginaires collectifs. Il a prononcé plus de 400 conférences ou communications à des rencontres scientifiques au Canada et à l’étranger.

Outre les prix attribués à ses ouvrages, Gérard Bouchard a reçu le prix Jacques-Rousseau de l’ACFAS (interdisciplinarité et humanisme), le Méritas saguenayen pour la recherche scientifique, le prix du Scientifique canadien francophone de l’année décerné par la Société Radio-Canada, le prix Guy-Frégault de l’Institut d’histoire de l’Amérique française et le prix Louis-Gérin en sciences sociales du gouvernement du Québec. Il a été élu en 1985 à l’Académie des lettres et sciences humaines de la Société royale du Canada. Au printemps 2001, il a reçu le prix Gérard-Parizeau - Histoire pour l’ensemble de son œuvre.

Depuis février 2002, Gérard Bouchard est titulaire de la Chaire de recherche du Canada sur l’étude comparée des imaginaires collectifs et depuis 2003, il est membre de l’Académie des lettres du Québec.

LORRAINE Y. BOURQUE - PROFESSEURE ÉMÉRITE EN SCIENCES DE L’ÉDUCATION

Lorraine Y. Bourque possède le baccalauréat ès arts et le baccalauréat en éducation de l’Université de Moncton ainsi que la maîtrise et le doctorat en mesure et expérimentation de l’Université d’Ottawa.

Elle a été professeure en sciences de l’éducation à l’Université de Moncton de 1975 à 1996. Au sein de la Faculté, elle a agit à titre de consultante en recherche et responsable du laboratoire de statistiques en éducation, en plus d’enseigner des cours de formation à la recherche. Sa facilité à partager ses connaissances et le plaisir qu’elle en retirait l’ont amenée à consacrer autant de temps au corps professoral qui désirait compléter une recherche ou un doctorat qu’aux étudiants et étudiantes qui s’initiaient aux rudiments de la recherche.

Sur le plan administratif, elle a été directrice du Département des fondements et ressources humaines en éducation pendant six ans et directrice générale de l’Éducation permanente pendant cinq ans. Quant à son engagement au sein du Sénat académique, elle a participé activement à plus d’une douzaine de comités.

En plus de ses responsabilités administratives, Lorraine Bourque a fait au cours de sa carrière la critique et l’analyse de près de 25 tests critériés. Elle a également publié, seule ou en équipe, des articles de recherche et chapitres de livres, en plus de diriger ou codiriger plusieurs thèses de maîtrise.

En fin de carrière à l’Université, Mme Bourque a aussi été reconnue pour l’expertise qu’elle a développée en programmation neurolinguistique, offrant de nombreux ateliers à l’Université et dans la communauté. Elle est d’ailleurs une pionnière dans la région quant à cette approche en communication. Elle a notamment reçu le Prix Hommage 2006 remis par l’Association canadienne de programmation neurolinguistique.

LÉANDRE DESJARDINS - PROFESSEUR ÉMÉRITE EN PSYCHOLOGIE

Possédant le baccalauréat ès arts de l’Université Saint-Joseph, la maîtrise en psychologie clinique de l’Université de Moncton et le doctorat en psychologie sociale et de la personnalité de la University of Colorado, Léandre Desjardins a œuvré à l’Université de Moncton de 1966 à 1997.

Au cours de sa carrière, il a occupé divers postes administratifs dont celui de directeur du Département de psychologie de 1975 à 1977, de doyen de la Faculté des sciences sociales de 1979 à 1990 et de vice-recteur à l’enseignement et à la recherche de 1990 à 1997.

Le professeur Desjardins s’est distingué par la rigueur de son enseignement, enrichi par sa pensée logique et la qualité de ses réflexions. L’École de psychologie a bénéficié de son importante contribution à l’avancement du dossier du doctorat en psychologie. Pendant sa carrière, il a maintenu une production constante de publications, d’articles scientifiques, d’études et de rapports de recherche. Il a aussi prononcé plusieurs conférences entre 1972 et 2003.

Outre ses fonctions premières d’enseignement, de recherche ou d’administration, M. Desjardins a toujours maintenu des activités de recherche et de développement au sein de comités universitaires et d’organismes de l’extérieur. Il a notamment œuvré au sein de l’Association canadienne de la santé mentale en milieu de travail.

Il a assumé la présidence de l’Association des psychologues du Nouveau-Brunswick, l’Association des professeures et professeurs de l’U de M et l’Association canadienne pour la santé mentale, division du Nouveau-Brunswick. Il a également siégé aux conseils d’administration d’organismes provinciaux ou nationaux dont celui du Conseil du premier ministre sur le statut des personnes handicapées du Nouveau-Brunswick, le Conseil de recherche et productivité du Nouveau-Brunswick en plus de coprésider la Commission environnementale chargée de faire l’étude d’impact environnemental d’une deuxième centrale nucléaire à Pointe-Lepreau.

MAURICE RAINVILLE - PROFESSEUR ÉMÉRITE EN PHILOSOPHIE

Le professeur Maurice Rainville a œuvré au Département de philosophie de la Faculté des arts et des sciences sociales de l’Université de Moncton de 1963 à 1996. En plus d’enseigner au Département de philosophie, il a été professeur associé à la maîtrise en études de l’environnement et s’est engagé au sein du programme d’information-communication en donnant notamment des cours d’éthique de l’information et en siégeant au comité pédagogique du programme.

M. Rainville possède le baccalauréat ès arts général ainsi que le baccalauréat et la licence en philosophie de l’Université d’Ottawa. Il a fait ses études de maîtrise en philosophie à l’Institut catholique de Paris et il a obtenu le doctorat de l’Université de Montréal.

Tout au long de sa carrière, M. Rainville a été reconnu comme un professeur d’une compétence exemplaire et doué d’une grande sagesse. Il était apprécié d’une façon remarquable par ses étudiantes et étudiants et par ses collègues. Il consacrait beaucoup de temps à la préparation de ses cours. Il savait offrir un matériel pédagogique qui permettait aux étudiants et étudiantes de participer activement au cours et de poursuivre leur réflexion. Sa disponibilité et la qualité de son accueil envers toutes les personnes qui avaient besoin de son soutien et de son aide pédagogique étaient bien connues de tous.

Le professeur Rainville a plusieurs publications à son actif. De plus, il a eu le mérite de mettre ses connaissances en philosophie au service de la communauté en siégeant à plusieurs comités d’éthique dans le domaine de la santé et du journalisme. Il a été l’un des principaux organisateurs d’un colloque international portant sur la paix qui s’est tenu à l’Université de Moncton et d’un grand projet d’animation sociale mis sur pied en 1996 qui avait pour thème Emploi et dignité.

Sur le plan administratif, M. Rainville a été directeur de département et vice-doyen de la Faculté des arts pendant plusieurs années. La Faculté a été très privilégiée de le compter parmi ses piliers pendant toute sa carrière.

En 2004, Maurice Rainville a fait don de sa collection de livres de philosophie au Département de philosophie de l’U de M.

JACQUES VANDERLINDEN - PROFESSEUR ÉMÉRITE EN DROIT

Jacques Vanderlinden est professeur à la Faculté de droit de l’Université de Moncton depuis 1990 et conseiller scientifique au Centre international de la common law en français depuis 1992.

Possédant un cheminement académique d’abord en philosophie et lettres, il obtient le doctorat en droit et devient agrégé de l’enseignement supérieur (droit comparé et histoire du droit).

Le professeur Vanderlinden est chercheur dans les disciplines de l’histoire du droit, les sources du droit et le droit comparé. Il a écrit au-delà de 40 ouvrages et 200 articles. De plus, environ 25 ouvrages ont été publiés sous sa direction dans les dix dernières années. Il est professeur émérite de l’Université libre de Bruxelles, professeur associé à l’Université de Paris XII et il a été professeur visiteur aux universités de Boston, de la Caroline du Sud, d’Abidjan, de Paris I, de Bordeaux, de Kigali, d’Edinburgh, d’Addis Abeba, de Kinshasa ainsi qu’à la School of Oriental and African Studies de Londres.

Professeur sans frontières, il a présenté ses recherches devant ses collègues et les étudiants et étudiantes à Harvard, Boston, Nanterre, Ohio, Paris, Pérouse, Poznan, Augsbourg, Helsinki, McGill, Uppsala, Varsovie, Moncton et Wroclaw. Et, en plus d’être membre de nombreuses sociétés savantes, ses distinctions honorifiques sont exceptionnelles. Il est, par exemple, Grand officier de l’Ordre de la Couronne, Grand officier de l’Ordre de Léopold et membre associé de l’Académie royale des sciences d’outre-mer de Belgique.

Malgré son arrivée tardive en Acadie, le professeur Vanderlinden a su immédiatement se tailler une place dans sa nouvelle communauté. À titre de professeur, il a offert aux étudiantes et étudiants de la Faculté de droit une formation exceptionnelle dans les domaines de l’histoire du droit et du droit comparé.

À titre de chercheur, tout en encourageant ses collègues à poursuivre leurs projets de recherche, il a lui-même entrepris des recherches sur l’Acadie qui nous permettent de mieux comprendre les premières communautés acadiennes. Il s’est également intéressé à la place des sociétés autochtones dans la société canadienne.

Sa renommée internationale a également permis de mieux faire connaître la Faculté de droit et l’Université de Moncton dans le monde juridique francophone.