Profession - Gestionnaire des connaissances

Dès septembre 2001, l'UMCS offrira le baccalauréat en Gestion de l’information. Beaucoup de gens se posent des questions sur ce nouveau baccalauréat qui est le seul du genre à être offert en français dans tout le Canada. Voici donc un texte qui saura sûrement répondre à plusieurs de ces questions. À noter que le terme « gestionnaires des connaissances » est utilisé dans ce texte alors qu’à l’UMCS on utilise le terme « gestionnaires de l’information ». Ce texte est tiré d’un livre publié par la Presse intitulé Cyberemploi regroupant une série de chroniques sur les métiers de la nouvelle technologie. Si ce baccalauréat vous intéresse et que vous avez d’autres questions, n’hésitez pas à communiquer auprès du Service de recrutement de l’UMCS au 336- 3404. « Année après année, les entreprises accumulent une foule de renseignements sur leur actif : inventaires, comptes bancaires, état de leurs bâtiments, etc. Pour rendre cette information utile à leur développement , elles font appel à un gestionnaire des connaissances.

Le rôle du gestionnaire des connaissances consiste à sortir de l’ombre toute cette information, à la traiter et à la rendre disponible à l’entreprise. Les exemples sont nombreux : une grande entreprise de ventes au détail amasse des millions de données sur les ventes dans ses différents magasins partout au pays. Mais comment peut-elle évaluer les articles les plus en vogue selon les régions, tout en s’assurant que chacun de ses magasins détient une quantité suffisante de produits pour répondre à la demande ? Une compagnie d’assurances a emmagasiné des millions de données sur sa clientèle, mais comment doit-elle les utiliser pour offrir des produits mieux adaptés à ses différents groupes de clients ? Un centre d’appels spécialisé dans le service après-vente trouve la solution à un problème commun aux consommateurs, mais comment peut-il en informer les autres centres d’appels de sa compagnie ? Voilà autant de défis pour le gestionnaire des connaissances.

Mais plus qu’une profession, la gestion des connaissances est devenue une industrie. En l’an 2000, les dépenses liées à ce type de gestion pourraient atteindre un milliard de dollars US, comme le prévoyait, en 1998, le Gartner Group. De plus, une analyse de marché faite en 1997 évaluait les ventes de produits informatiques pertinents à la profession à 2,1 milliards.

Quel est l’instrument de travail du gestionnaire des connaissances ? L’informatique, bien sûr ! Une bonne partie de ses fonctions consiste à mettre en place des outils informatiques capables de traiter les grandes banques de données, de façon à révéler les connaissances qu’elles contiennent. Il élabore des systèmes qui analysent et résument cette information. Il peut également créer des banques de données et d’autres outils informatiques pour répondre aux besoins spécifiques des gestionnaires et des différents services de l’entreprise. Ensuite, il s’assure de la diffusion des connaissances mises à jour. Pour y arriver, il utilise des moyens tels que des forums de discussion Intranet et Extranet, ou d’autres forums de communication par réseau.

Plus qu’un spécialiste en informatique, le gestionnaire de l’information est une personne à tout faire, agissant à la fois comme recherchiste, consultant et statisticien. Il déniche le flot de connaissances que détient l’entreprise : il propose de nouveaux modèles de prise de décision ; et il détermine comment traiter les données et percevoir les nouvelles tendances du marché. Le gestionnaire doit également être un bon communicateur, car une bonne partie de son travail consiste à diffuser l’information de manière dynamique.

Comment devenir gestionnaire des connaissances ? Les universités n’offrent pas de baccalauréat spécifique à cette profession. Néanmoins, un baccalauréat ou une maîtrise en gestion de l’information, proposés dans plusieurs universités québécoises, s’avèrent un point de départ très pertinent. Autre option : une formation en informatique de gestion. En outre, posséder des connaissances pratiques dans des domaines comme l’intelligence artificielle, la psychologie cognitive, le management et la prise de décision constituent des atouts intéressants. Un intérêt marqué pour la découverte et la transmission du savoir ainsi que de bonnes habiletés sociales (leadership, travail d’équipe, écoute) demeurent des qualités essentielles. »


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