Cesser de fumer, ça vous intéresse?

À Bathurst, à l'école Bathurst High, dès septembre prochain, un nouveau règlement interdira aux étudiants et au personnel de fumer dans l’établissement ainsi que sur le terrain appartenant à l’école. Afin de préparer la clientèle étudiante qui fume à cett e nouvelle réalité, 3 étudiantes en science infirmière de 3e année de l’Université de Moncton, campus de Shippagan, Site de Bahturst ont été envoyées dans ce milieu. Elles ont travaillé en collaboration avec la coalition anti-tabac et la Société Canadienne du Cancer. Une subvention de 2000 $ du gouvernement a été attribuée afin d’aider à mettre en place un programme d’aide.

Les étudiantes sont allées parmi les fumeurs, à la pause de l’avant-midi. Elles ont distribué des invitations, demandant aux jeunes de se présenter à une rencontre pour un projet spécial. Tous les étudiants invités se sont présentés. Le but de cette rencontre était d’informer les élèves de notre mandat pour les aider à trouver des alternatives afin que les élèves puissent s’adapter à la politique de non-fumage à l’école dès septembre 2003. Au début de la rencontre, les étudiants étaient contre l’idée d’avoir à trouver des solutions mais après avoir compris la nature de notre intervention, ils ont commencé à nous donner leurs idées. Le besoin numéro un identifié par les fumeurs est d’avoir un local bien à eux, où ils pourraient aller socialiser, jouer de la musique, jouer à des jeux vidéos, etc. Quelques rencontres ont suivi cette intervention. Cinq étudiants se sont offerts pour repré senter ce groupe auprès des représentants de la commission scolaire pour une réunion tenue le mardi 22 avril. Au moment d’écrire ces lignes, notre groupe d’étudiants attend toujours la permission de la commission scolaire d’utiliser un local de l’école. Il faut aussi noter qu’ils tiennent à “personnaliser” eux-mêmes le local. Ils tiennent mordicus à peindre et décorer la pièce à leur goût. Fait étonnant : de leur avoir donné la chance d’exprimer leurs besoins en terme d’activités/programme, les a motivés à s’impliquer pleinement dans ce projet. 98% des ces élèves ont mentionné avoir le goût de cesser de fumer et croient que ce local les y aiderait. Aujourd’hui, ils ont pris le projet en main, se rencontrent pour planifier leurs interventions, préparant plans d’action, mettant par écrit des règlements pour veiller au bon fonctionnement de ce local…

Nous espérons que ce projet saura stimuler les intervenants de tous les milieux scolaires à utiliser cette méthode d’intervention auprès des adolescents de la 9e à la 12e année. Nous croyons que le fait d’outiller les jeunes de la sorte ne peut que stimuler leur participation. N’ayez pas peur de vous rappeler votre adolescence; en vous mettant à leur niveau, vous obtiendrez leur appui. De grâce, ne cherchez jamais à leur imposer votre vision “d’adulte”. Écoutez-les et donnez- leur toute la place qu’ils méritent. Ces adolescents ont des idées merveilleuses, à nous de leur donner une chance!

Chantal Doiron, Annick Léger, Mélanie Plourde


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