Conférence de madame Florence Ott

Le 8 janvier au Campus de Shippagan, nous avons eu le plaisir de recevoir à titre de conférencière madame Florence Ott, directrice du Centre Rhénan d'Archives et de Recherches Économiques (CERARE) et maître de conférences en archivistique privée à l’Université de Haute-Alsace à Mulhouse en France.

Dans sa conférence, intitulée La mémoire des entreprises : luxe patrimonial ou tremplin pour les décideurs? L’expérience alsacienne, Madame Ott a tenu d’abord à situer historiquement la ville de Mulhouse. Mise en situation tout à fait essentielle afin de bien comprendre l’importance industrielle de cette ville au plan européen ainsi que les nombreux changements politiques que cette ville, située aux limites de la France, de l’Allemagne et de la Suisse, connaîtra au cours des siècles. Ville ayant un statut de république au 18e siècle, Mulhouse sera tantôt sous la juridiction de la France, tantôt sous celle de l’Allemagne au 19e et au 20e siècles.

Ville dévastée par la Seconde guerre mondiale. Ville dépouillée de ses entreprises au cours du 20e siècle, ce n’est donc pas un hasard si en 1983 est créé à Mulhouse le CERARE, un centre d’archives privé qui a comme but la «mise en valeur du patrimoine archivistique et documentaire dans les domaines économique et social ». Dans la deuxième partie de sa conférence, Madame Ott a ainsi précisé les différents champs d’action du premier centre d’archives économiques en France et qui aujourd’hui compte 3,5 km d’archives: sauvetage de fonds d’archives, mission d’assistance technique, formation des étudiants en archivistique à l’Université de Haute-Alsace.

En conclusion, Madame Ott n’a pas été sans faire le lien avec l’Acadie. Ce qui d’ailleurs l’a amenée à proposer la création du CARMA, le Centre d’Archives et de Recherche de la Mémoire Acadienne, qui aurait justement comme mission de préserver la mémoire des entreprises d’ici.

Au nom du secteur Gestion qui organisait l’événement, nous aimerions remercier Madame Ott pour son excellente présentation. Et nous espérons que son message portera fruit et que les chefs d’entreprises ne verront plus leurs archives comme un poids mais davantage comme un trésor qu’ils se doivent d’exploiter et de préserver.

Yvon Lemay
Professeur adjoint au BGI


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