L'École de science infirmière de l'UMCS, partenaire au développement d'un réseau francophone d'école

Nathalie Boivin, professeure à l'École de Science Infirmière de l’UMCS, site de Bathurst et membre du Réseau Communauté en Santé de Bathurst, est l’idéatrice de ce projet qui a recueilli des sommes d’un peu plus de 250 000$ depuis l’été 2001 dans le cadre de la stratégie canadienne de prévention du diabète de type II. L’idée de départ était simple: transposer la démarche des villes et des villages en santé à l’échelle d’une école. Il s’agissait donc de faire la promotion de la santé des élèves par les élèves eux-mêmes, leur donnant le plein leadership de l’initiative et reconnaissant leur potentiel à s’auto-déterminer.

Dans un premier temps des partenariats ont été établis entre Nathalie Boivin, professeure de l’École de Science Infirmière de l’UMCS, site de Bathurst, Nathalie Guévin, nutritionniste à la Santé Publique de Bathurst et les districts scolaires afin d’élaborer une première demande de financement pour mettre de l’avant un projet-pilote auprès de 4 écoles francophones (les écoles Sre St-Alexandre de Lamèque, Le Tremplin de Tracadie-Sheila, Le Domaine Étudiant de Petit-Rocher et Place-Des-Jeunes de Bathurst). Une première subvention de 174 000$ a été accordée dans le cadre de la stratégie canadienne de prévention du diabète de type II. Au cours de ce projet-pilote qui s’est échelonné de septembre 2001 à juin 2003, un comité de santé, par et pour les élèves, a été mis sur pied dans chacune des 4 écoles. Spécifiquement, les activités de chaque comité de santé ont consisté à brosser un portrait de la santé des élèves tel que peint par les élèves eux-mêmes, identifier et cibler des priorités sur lesquelles agir, mettre en oeuvre des activités et en faire l’évaluation.

Les résultats générés par ce projet-pilote ont eu un tel succès qu’une deuxième vague de financement a été offerte au Réseau Communauté en santé de Bathurst en juillet 2003 afin de produire un guide pratique permettant à l’ensemble des écoles francophones et d’immersion française du NB de démarrer leur projet de comité de santé par et pour les élèves. Le guide s’intitule «Une école en santé, c’est à nous d’y croire!» Une série de 10 ateliers ont également été offerts au NB. Plus de 200 personnes, élèves, parents, intervenants communautaires, enseignants et membres de la communauté, ont participé à ces ateliers. L’évaluation de cette deuxième phase a été fort positive. Les participants aux ateliers de démarrage ont ainsi dit que le guide constituait un outil pratique leur donnant le goût de démarrer leur comité de santé et leur proposant des pistes simples et concrètes à suivre.

Fort de ces deux premières phases, le Réseau Communauté en santé de Bathurst et ses partenaires ont récidivé pour demander du financement afin de jeter les bases d’un réseau provincial francophone d’écoles en santé. Une somme de 56 000$ a alors été obtenue en août 2004. Trois stratégies ont été privilégiées pour mener à bien ce projet. La première stratégie consiste à embaucher une coordonnatrice provinciale qui offre une aide active au démarrage et à l’accompagnement des comités de santé dans les écoles (Marie-José Pitre). La deuxième stratégie consiste à créer un site internet www.ecolensante.com à l’intention des écoles en santé ou celles désireuses de le devenir. Par le biais de ce site, les élèves peuvent obtenir de l’information leur permettant de planifier des activités santé dans leur école, échanger des trucs pour la mise sur pied et l’évaluation d’activités, obtenir des idées d’activités, partager leurs succès et, bien entendu, obtenir de l’aide et du dépannage en ligne. Mme Danielle Gilbert, gestionnaire du projet et partenaire de la Santé publique de Bathurst a collaboré activement au développement de ce site internet avec M. Louis Gélinas.

La troisième stratégie consiste à former un réseau provincial d’écoles en santé. Le fait de se retrouver dans un réseau permet aux écoles de se soutenir mutuellement, de se donner de la force et de concrétiser leur potentiel à créer des environnements scolaires dans lesquels il soit facile et amusant d’être en santé. Un comité directeur sera également mis en place formé des élèves, des représentants des écoles et des parents.

Les trois premières écoles à adhérer au réseau francophone d’écoles en santé sont l’école du Carrefour Beausoleil de Miramichi, l’école le Domaine Étudiant de Petit-Rocher et l’École Place des Jeunes de Bathurst. Des plaques soulignant l’adhésion de ces écoles au réseau francophone d’écoles en santé ont été remises lors de la conférence de presse tenue le mercredi 26 janvier dernier pour procéder au lancement officiel du site internet.

L’initiative des écoles en santé, par et pour les élèves au NB, a débordé les frontières provinciales. Depuis 2003, Nathalie Boivin a ainsi participé à la conférence internationale des villes en santé à Belfast en Irlande du Nord (octobre 2003), à la première conférence sur les modes de vie sains de l’Atlantique (juin 2003), au colloque québécois des Villes et des Villages en santé (septembre 2004) ainsi qu’à la première conférence canadienne sur la santé des minorités linguistiques (décembre 2004) où l’initiative a suscité de l’intérêt, donné lieu à des demandes pour obtenir les outils et le matériel élaborés ainsi que la possiblité d’établir des collaborations interprovinciales.Le caractère novateur de l’approche et l’appropriation de l’initiative par les élèves sont sans aucun doute les éléments déterminants du succès de cette initiative.

Bravo aux élèves!
Bravo aux écoles!
Bravo aux partenaires!

La santé par et pour les élèves, c’est à nous d’y croire!

D’une idéatrice qui continuera encore à rêver.

Nathalie Boivin
professeure


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