L’UMCS pourrait accueillir ses premiers étudiants de la Chine en mai 2008

Des étudiants provenant de la Chine débarquent à l'Université de Moncton, à Moncton, à Shippagan ou à Edmundston, pour compléter leur baccalauréat. Complètement irréaliste, dites-vous! Absolument pas, si l’on en juge par les propos du Doyen des études de l’UMCS, Edgar Robichaud.

« J’étais membre d’une équipe de 5 collègues de l’U de M en mission en Chine et je peux vous assurer que l’entente intervenue en 2005 entre notre université et celle de la WUHAN UNIVERTSITY OF SCIENCE AND ENGINEERING commence à susciter l’intérêt des étudiants chinois », a déclaré M. Robichaud au représentant de l’EXIGU. « Si tout fonctionne comme prévu, a-t-il poursuivi, notre campus pourrait accueillir de 40 à 50 étudiants dans notre programme d’immersion au mois de mai 2008 ».

Si le Doyen se montre aussi confiant, c’est parce qu’il a bien aimé la réaction de la communauté étudiante chinoise lors de son passage dans ce pays. « Nous sommes restés sur place du 6 au 14 octobre et notre délégation a eu l’occasion de rencontrer plus de 500 étudiants pour leur présenter l’Acadie et notre université. Leurs questions pertinentes visaient à en savoir davantage sur les modalités de l’entente et sur la qualité de notre institution. »

Que signifie au juste cette entente

L’entente signée par l’Université de Moncton est en vigueur depuis peu de temps. Elle vise trois programmes d’études universitaires en particulier, soit le Génie (mécanique et électronique), l’Informatique et la Gestion de l’information. « Cet accord stipule que les étudiants de ce pays doivent faire les deux premières années de leur programme universitaire en Chine tout en apprenant à maîtriser la langue française, et c’est ce dernier point qui est la particularité de l’entente. Au bout de deux ans, les étudiants éligibles viendront à notre campus approfondir leur connaissance de la langue en passant par le Centre international d’apprentissage du français (CIAF) » , de préciser le Doyen. Le cours d’immersion durera quatre mois et après quoi, ces étudiants étrangers resteront à l’Université afin de compléter les deux autres années de leur baccalauréat.

« Imaginez, ces étudiants auront la chance d’avoir entre les mains deux diplômes universitaires soit celui de la Chine et du Canada (Université de Moncton) et seront en mesure de maîtriser une nouvelle langue. Comme porte d’entrée sur le marché du travail, on peut difficilement demander mieux ».

Et nos étudiants dans tout cela...

Nos étudiants sont-ils concernés par cette entente? M. Robichaud répond que diverses possibilités sont évaluées actuellement par la direction de l’Université de Moncton. « L’arrivée d’étudiantes et d’étudiants d’une autre culture ne pourra qu’enrichir la formation dans nos cours mais l’Université est également en train d’évaluer d’autres formes de collaborations avec des universités chinoises. L’un des scénarios envisagés passerait par l’apprentissage de la langue et de la culture chinoise. Par exemple, il serait intéressant que nos étudiants puissent se rendre en Chine de 4 à 6 mois pour mieux comprendre la culture de cette communauté et pour maîtriser une nouvelle langue. Mais pour le moment, ce ne sont que des projets, car il n’y a rien de définitif. Le dossier est toujours à l’étude. »

Le Doyen, Edgar Robichaud, prévoit qu’une nouvelle mission retournera en Chine en 2007. « Par cette visite, on veut s’assurer que l’enseignement du français offert aux étudiants chinois se passe bien et pour appuyer l’équipe de professeurs sur place. C’est extrêmement important, car l’apprentissage de la langue est la clé du succès à savoir si l’entente rapportera les résultats souhaités. Nous voulons nous assurer que tout se déroule parfaitement », a-t-il dit, en guise de conclusion.


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