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Jeudi 27 Juin 2013

Jeudi 27 Juin 2013

Le spectacle Mistero Buffo vient avec une fraicheur tout à fait particulière au Festival international de théâtre de Sibiu

Voici une critique exprimant l'accueil fait par la presse et le public au Mistero Buffo, la production des étudiants en art dramatique de l’Université de Moncton lors du Festival international de théâtre de Sibiu (FITS), en Roumanie.

Cette critique a été publiée dans le numéro du 14 juin 2013 de la revue officielle du Festival international de théâtre de Sibiu.

APLAUZE (applaudissements)

« Le spectacle Mistero Buffo, de Dario Fo, adapté par Michel Tremblay dans une mise en scène de Marcia Babineau, vient avec une fraicheur tout à fait particulière au FITS. Réunissant de jeunes étudiants du Département d’art dramatique de l’Université de Moncton, le spectacle est plutôt un projet ambitieux qui cherche à combiner dans un style unique des éléments de bouffonnerie de la Comédie française et de la commedia dell’arte, des éléments du théâtre brechtien avec d’autres, plus vagues, du théâtre asiatique (mais ce léger parfum asiatique on pourrait le mettre aussi sur le compte de Brecht qui, il est bien connu, s’est laissé beaucoup inspiré par le théâtre chinois).

Nous avons qualifié le projet d’ambitieux parce qu’une telle combinaison demande de la part des comédiens un certain type d’énergie et de concentration pour passer avec aisance par tous ces styles de jeux enchevêtrés. Le spectacle s’inspire en même temps des messages évangéliques catholiques avec la présence, par moments, de chants grégoriens mais avec des allusions constantes à la réalité actuelle, contemporaine.

Si dans son premier tiers, le spectacle a souffert d’un léger déséquilibre du point de vue énergétique - dû probablement au fait que la pièce commençait directement avec la scène du « massacre des innocents » où sont présentés des combats entre les soldats et la tuerie des nouveau-nés, cela dans l’espace restreint du studio CAVAS de la Faculté des lettres et des arts de l’Université « Lucian Blaga » de Sibiu, les comédiens étant obligés ainsi de réduire l’amplitude des mouvements exigés par la situation – les scènes suivantes nous apportent une énergie fraiche qui culmine avec l’épisode ou apparait le Fou/le Joker. Ce moment, qui rappelle la fameuse scène d’ivresse de la « Nuit des Rois », de Shakespeare, déborde de comique et de situations imprévues comme par exemple, la tentative du Fou de convaincre La Mort de ne pas l’emporter avec elle et qui lui réussit finalement en la séduisant. Le jeu des jeunes étudiants a captivé par sa fraicheur et son énergie.

C’est admirable également la façon dont on a réussi à dessiner certains personnages ou caractères forts comme le Fou, la Mort, le Pape Boniface VIII, Jésus. Un autre aspect mis en évidence par la performance des jeunes étudiants a été leur capacité de jouer avec les différents registres et tonalités de la voix.

Le fait d’avoir renoncé à l’entracte a lui aussi été de bon augure dans le déroulement du spectacle car il a donné la possibilité de conserver et même d’augmenter le niveau d’énergie du jeu vers le final. Par la création d’espaces pour les différentes scènes de la pièce où les corps des comédiens deviennent à tour de rôle des objets dans l’espace de jeu, on reconnait des éléments de spectacle brechtien qui acquièrent dans ce contexte une expressivité scénique particulière.

La scénographie, les costumes ainsi que les éclairages ont complété de belle façon l’atmosphère de ce spectacle pensé de manière si complexe.

Plusieurs symboles ont jalonné la représentation mais celui qui m’a le plus marqué c’est la scène finale quand la Sainte Vierge lève les yeux vers le ciel et en s’adressant à l’ange Gabriel, suggéré par un rayon de lumière, proteste avec véhémence contre la décision du Père de sacrifier son propre fils en répétant au fond, la scène du début, celle de la femme folle qui porte dans ses bras un agneau à la place d’un bébé et qui, elle aussi, en dirigeant son regard vers la lumière venue d’en haut, donne libre cours à sa colère dans un monologue plein de désespoir.

Ce fut un spectacle vibrant à la fin duquel les étudiants de Moncton ont répondu avec modestie aux ovations des spectateurs qui ont pu, grâce à eux, profiter d’une belle soirée dans un espace exigu sur de simples chaises en bois. »

Ana Maria Bàndean

Renseignements : 858-3775 / andrei.zaharia@umoncton.ca


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