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Vendredi 16 Novembre 2012

Vendredi 16 Novembre 2012

Sylvette Guitard a soutenu avec succès sa thèse de maitrise en science infirmière


Sylvette Guitard
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Sylvette Guitard, professeure chargée d’enseignement clinique en science infirmière à l’Université de Moncton, campus d’Edmundston (UMCE), a soutenu avec succès sa thèse de maitrise en science infirmière intitulée « Le phénomène de la pratique de la communication en lien avec le "mourir" auprès de personnes en fin de vie : l’expérience vécue d’infirmières en soins palliatifs hospitaliers », le 11 octobre dernier.

La soutenance de thèse s’est faite depuis le campus d’Edmundston par le truchement de la vidéoconférence reliant le campus de Moncton et l’Université du Québec à Montréal (UQAM). Le jury était composé de Suzanne Harrison, présidente, Mélanie Vachon, évaluatrice externe, Pierre Godbout, évaluateur externe, et Anne Charron (professeure en science infirmière à l’UMCE), directrice de la thèse.

L’étude phénoménologique descriptive et interprétative de Mme Guitard avait pour but de mieux comprendre l’expérience vécue d’infirmières en soins palliatifs hospitaliers de parler de la mort avec des personnes en fin de vie.

La société actuelle laisse sous-entendre que les infirmières en soins palliatifs sont mieux outillées pour parler du « mourir », étant donné qu’elles côtoient quotidiennement des personnes en fin de vie. Cependant, la communication en lien avec la finitude auprès d’une personne rendue au bout de sa vie est délicate et ardue pour la plupart des infirmières, car elles ne peuvent pas toujours trouver les bons mots au bon moment. En conséquence, un silence inconfortable peut s’installer.

Dans le cadre de sa recherche, Sylvette Guitard a mené des entrevues auprès de huit infirmières œuvrant en milieu de soins palliatifs hospitaliers. Les participantes ont été recrutées à l’unité de soins palliatifs de l’Hôpital régional d’Edmundston qui fait partie du Réseau de santé Vitalité – zone 4.

Le compte rendu des entrevues a permis de dégager cinq thèmes qui caractérisent l’expérience vécue des infirmières de parler de la mort avec des personnes en fin de vie : « les paroles ne suffisent pas toujours »; « parler de la mort : un voyage éprouvant au cœur d’un sujet sensible et délicat »; « apprivoiser le "mourir" pour mieux en parler »; « manque de temps "réels" pour parler de la finitude »; et « choisir les bons mots pour bien accompagner en fin de vie ».

Les résultats ont amené la chercheure à émettre des recommandations à l’égard de la formation, de la pratique, de la gestion et de la recherche.

Parmi les recommandations figurent les suivantes : inclure un stage pour les étudiantes et étudiants en milieu de soins palliatifs dans le cadre de leur programme d’études en soins infirmiers afin d’être sensibilisés et exposés à l’expérience de côtoiement de la mort; mettre en place un modèle de pratique professionnelle qui met en valeur la communication en lien avec le « mourir » auprès de personnes en fin de vie, et ce, afin de permettre à l’infirmière de jouer pleinement son rôle; explorer davantage le thème « Un rôle partagé » dans la communication à l’égard de la finitude avec une personne rendue au bout de sa vie, car aucune recherche recensée dans la présente étude ne fait référence à ce phénomène. Enfin, à des fins de comparaison, il serait intéressant de conduire une étude similaire dans différents milieux palliatifs hospitaliers au Nouveau-Brunswick ainsi que dans d’autres provinces canadiennes.

Résidante de Saint-Jacques, Sylvette Guitard est professeure chargée d’enseignement clinique à l’UMCE depuis l’automne 2006. Elle est également titulaire d’un baccalauréat en science infirmière du campus d’Edmundston (2004).

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Renseignements : Hugues Chiasson, coordonnateur des communications (506 737-5034 - b)


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