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Lundi 03 Octobre 2011

Lundi 03 Octobre 2011

Florence Ott et Philippe Basque invités par les Ursulines de Québec


Philipe Basque et Florence Ott avec Sœur Rita Michaud, supérieure des Ursulines de Québec et ancienne de l’Université de Moncton, dans l’ancien parloir des Ursulines.
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Les professeurs Nicolas Landry et Florence Ott de l’Université de Moncton, campus de Shippagan, ainsi que Philippe Basque, l’historien du Village historique acadien, ont donné deux conférences dans le cadre du groupe de recherche en patrimoine religieux acadien le 23 septembre 2011, à Québec, lors du 78e Congrès de la Société canadienne d’histoire de l’Église catholique.

Près de 200 congressistes participaient à l’évènement, notamment des membres de communautés religieuses qui ont manifesté un profond intérêt pour les projets de travaux de mise en valeur du patrimoine religieux acadien ainsi que pour la préparation de la commémoration du centenaire de l’Académie Sainte-Famille de Tracadie. Un livre sur l’œuvre d’enseignement des hospitalières de Saint-Joseph est prévu pour 2012.

Ce congrès a aussi été l’occasion d’échanges fructueux. Florence Ott et Philippe Basque ont donc prolongé leur séjour ayant été invités par les Ursulines de Québec à découvrir l’imposant monastère du Vieux-Québec qui vient d’être classé monument historique et qui se trouve ainsi inscrit au registre des biens culturels du Québec, comme l’avait été auparavant les propriétés conventuelles des Augustines et des Messieurs du Séminaire de Québec. De ce fait, le gouvernement québécois vient de protéger l’ensemble du patrimoine des communautés fondatrices de la Nouvelle-France situé dans l’arrondissement historique du Vieux-Québec.

L’occasion était belle pour ces deux membres du groupe de recherche de parcourir le vaste monastère composé d’une quinzaine de bâtiments, dont les plus vieilles fondations datent de 1641 et les plus anciennes ailes de 1680. Ce monastère abrite encore une soixantaine de religieuses, la majorité d’entre elles étant très âgées, ainsi que d’une soixantaine d'employés.

Mais ce qui a aussi retenu l’attention de madame Ott et de monsieur Basque, c’est le rôle fondamental qu’ont tenu les Ursulines dans l’éducation des jeunes filles au Québec. Ce sont les fondatrices de la plus vieille école francophone en Amérique du Nord qui a maintenu ses activités d’enseignement depuis sa fondation. D’ailleurs, il y a peu de temps, l'école primaire a modifié ses règles centenaires en accueillant des garçons pour permettre à l'école de s’adapter aux impératifs du temps présent.

Après avoir assisté à la messe du dimanche, Florence Ott et Philippe Basque ont visité la chapelle sous la conduite de sœur Gabrielle Noël, responsable de l'accueil à la Chapelle et vu le tombeau de la fondatrice Marie de l'Incarnation arrivée à Québec en 1639.

Par la suite, ils ont eu le privilège de parcourir les lieux historiques du monastère, où de prestigieux personnages les avaient précédés tels les missionnaires Jésuites, Monseigneur de Laval et les martyrs canadiens comme Jean-de-Brébeuf. Les vieux planchers de bois craquant et brillant sous la patine des ans ont guidé leurs pas et ont donné à cette visite une atmosphère d’authenticité et un sentiment d’urgence. En effet, il est important de préserver et de faire connaître ce monde de spiritualité qui est tant lié à l’histoire des Canadiens français. D’autres pièces ont retenu leur attention. Dans la buanderie actuelle, a été écrite une page d’histoire lorsque le gouverneur James Murray y a signé le décret de la condamnation de la Corriveau. Les belles cheminées et le four, d’où montaient autrefois les bonnes odeurs de pain, ainsi que l'âtre supposé où on donnait à manger aux Indiens étaient impressionnants à voir. D’après la tradition orale, Marie de l'Incarnation disait qu'il fallait d'abord les faire manger puis qu’on pouvait leur parler du Seigneur.

Ce fabuleux voyage dans le temps a été possible grâce à sœur Rita Michaud, supérieure des Ursulines et présidente du conseil d’administration du monastère des Ursulines. Originaire du Nouveau-Brunswick, sœur Rita Michaud est diplômée de l’université de Moncton où elle a soutenu une thèse de psychologie en 1971 sur la « Perception de la position spatiale et l'inversion de figures symboliques chez deux groupes d'enfants de capacité intellectuelle normale ». Elle a évoqué son entrée au couvent comme novice en 1949 et avant son départ pour Québec, de ses années d’enseignement dans son Madawaska natal. Elle a connu l'époque où certaines religieuses étaient cloîtrées jusque vers l’Exposition universelle de Montréal en 1967. En faisant voir les restaurations et les aménagements du monastère, Sœur Rita Michaud a rappelé que la fondatrice avait toujours souhaité qu’on prenne soin des lieux et « s’il y avait quelque chose à modifier, de bien le faire ». On retrouve ici le souci de transmettre et de conserver la mémoire des lieux et des écrits.

Suite à cette visite, les comparaisons avec l’Acadie n’ont pas manqué. Le groupe de recherche a pu constater le long travail qui lui restait à accomplir pour sauvegarder ce patrimoine religieux. Là aussi, il y a urgence, car les communautés religieuses vieillissent, la moyenne d’âge atteignant maintenant 80 ans. Outre la nécessité d’inventorier et de prendre des mesures de protection du patrimoine bâti, il y a tout le patrimoine immatériel à sauvegarder. Il faut recueillir rapidement cette mémoire d’un passé riche et encore à découvrir, car il s’éteint inexorablement.

Merci aux Ursulines, aux sœurs Rita Michaud, Gabrielle Noël et Rita Gagnon de nous avoir consacré un moment de leur vie si occupée et de nous faire prendre conscience que nous avons un devoir de conservation de la mémoire touchant le patrimoine.

Florence Ott, professeure en gestion de l’information, Université de Moncton, campus de Shippagan


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