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Jeudi 14 Octobre 2010

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William Kaplan nous parle du controversé juge Ivan C. Rand

Le célèbre auteur canadien et biographe William Kaplan présentera une conférence publique en anglais, intitulée « Reconciling the Public and Private: Judging Ivan C. Rand », le vendredi 22 octobre à 12 h 15 dans la salle 142 du pavillon Adrien-J.-Cormier au Campus de Moncton de l’Université de Moncton. D’une durée approximative d’une heure, la conférence sera suivie d’une période de questions.

Auteur de la biographie du juge Ivan Rand, intitulée « Canadian Maverick: The Life of Ivan C. Rand », M. Kaplan tentera de répondre à la question suivante : Qui est cet étrange personnage ?

La plus grande réalisation du juge Rand, pour laquelle d’ailleurs plusieurs lui ont donné le crédit dont le conférencier lui-même, a été la conception de l’idée d’une déclaration des droits implicite, ancêtre de l’actuelle Charte canadienne des droits et libertés.

Dans sa biographie d’Ivan Rand, il nous révèle un homme, dit-il, complexe, déconcertant et souvent contradictoire. Il était à tout le moins controversé.

Né à Moncton et diplômé de Mount Allison University où il prononcera le discours d’adieu de sa promotion en 1909, Ivan Rand a obtenu son diplôme en droit de la Faculté de droit de l’Université Harvard en 1912, année de son admission au Barreau du Nouveau-Brunswick. Jusqu’en 1920, il exercera le droit à Medicine Hat, en Alberta, puis, à son retour à Moncton, il deviendra conseiller juridique auprès de la Compagnie des chemins de fer nationaux du Canada.

Nommé procureur général du Nouveau-Brunswick en 1924, il acquiert la renommée de réformiste. De février à juin 1925, il siège à l’Assemblée législative du Nouveau-Brunswick.

Le 22 avril 1943, il accède à la Cour suprême du Canada. Deux ans plus tard, il conçoit ce qu’on appellera désormais la formule Rand. En 1947, le Canada le nomme à la Commission spéciale des Nations Unies pour la Palestine (CSNUP), constituée à la suite de la Seconde Guerre mondiale. Il visite alors la Palestine sous mandat britannique et souscrit au principe de partage proposé dans le rapport majoritaire de la CSNUP, qui aboutira au Plan de partage de la Palestine approuvé par les Nations Unies. Il appuie l’État d’Israël dès sa création en 1948. En 1959, il dédie à Jérusalem une forêt nommée en son honneur. Il prend sa retraite de la Cour suprême du Canada le 27 avril 1959.

De 1959 à 1964, il est doyen fondateur de la Faculté de droit de l’Université Western Ontario. En 1966, il préside une commission royale chargée d’enquêter sur des allégations d’opérations boursières illégales impliquant Léo Landreville, juge à la Cour suprême de l’Ontario. Il devient compagnon de l’Ordre du Canada en 1969.

Il a reçu des doctorats honorifiques des universités Mount Allison, du Nouveau-Brunswick, Dalhousie, Queen’s, de Toronto, Western Ontario et Columbia.

Toutefois, l’homme privé était très différent de l’homme public. Son biographe William Kaplan le qualifie de fanatique intolérant qui n’aimait ni les Canadiens français, ni les catholiques, ni les Juifs, ni les autres Canadiens qui n’étaient pas de souche britannique.
Quand sa sœur a épousé un Acadien, il a refusé de lui parler pendant 30 ans. Passant ses étés à Shediac, il dissuadait ses enfants de fréquenter les Acadiens. C’était un homme, dit Kaplan, « déconcertant et inconstant », doté d’une intelligence de premier ordre mais d’un caractère de troisième ordre.

Voici ce qu’écrit Kaplan dans la préface de sa biographie (traduction) : Comme juge puîné à la Cour suprême du Canada de 1943 à 1959, il contribua à l’affermissement de l’autorité fédérale, renforçant le pouvoir central et préservant l’union. Mais ce sont ses grands jugements sur les libertés civiles qui attirèrent mon attention, tels l’affaire de la déportation des Japonais et les arrêts Boucher c. The King, Saumur c. City of Quebec et Roncarelli c. Duplessis. [...]

Dans mon fauteuil à la bibliothèque, j’étais vivement impressionné par la reconnaissance de Rand des droits légitimes des Canadiens d’origine japonaise, brutalisés et pillés par leur gouvernement durant la Seconde Guerre mondiale, et menacés d’extradition, à la fin de la guerre, vers un pays que la plupart d’entre eux ne connaissaient même pas. C’était aussi lui qui défendait les Témoins de Jéhovah durant la Grande noirceur du régime autoritaire de Maurice Duplessis dans le Québec des années 1940 et 1950, quand les Témoins étaient battus et emprisonnés par les autorités québécoises, avec la bénédiction de la hiérarchie catholique romaine, pour seul crime d’aller de porte à porte et de répandre paisiblement leur version de la parole de Dieu. C’était lui qui faisait respecter la primauté du droit en sommant le premier ministre Duplessis de rendre compte de son abus de pouvoir flagrant. Et c’était lui, enfin, à l’apogée du péril rouge, qui défendait les communistes et leur droit à la liberté d’expression. Combien de fois me suis-je demandé : « Mais qui est donc cet étrange personnage ? » et je me résolus à trouver réponse à ma question.

Pour un compte rendu de l’ouvrage que M. Kaplan a consacré au juge Rand et intitulé Canadian Maverick: The Life of Ivan C. Rand, voir : Gerald P. Sadvari, McCarthy Tétrault, s.r.l., dans The Advocates’ E Brief, vol. 21, no 3, été 2010, pages 14 à 17.

Renseignements : 506-863-2132, lise.briard@umoncton.ca



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