« Le grand cahier » : un récit troublant doublé d’une performance d’acteurs renversante

Le théâtre l’Escaouette commence cette année avec une habile adaptation du célèbre roman d’Agota Kristof, « Le grand cahier », une pièce coup de poing mais surtout un éloge à la survie. Elle est présentée à Moncton par l’Escaouette le 24 janvier à 20 heures.

Présentée à guichet fermé depuis janvier 2009 à Montréal et en tournée, « Le grand cahier » est la première production de la jeune compagnie Le Groupe Bec-de-lièvre, qui séduit par ses procédés théâtraux ingénieux. La pièce a d’ailleurs remporté trois prix Cochons d’or en 2009 : prix de la meilleure interprétation ex aequo, Renaud Lacelle-Bourdon et Olivier Morin; prix de la meilleure mise en scène, Catherine Vidal; et prix de la meilleure production dans son ensemble.

Sur fond de guerre, «Le grand cahier » raconte le parcours de deux jeunes garçons abandonnés à une grand-mère avare et froide. Rapidement, les jumeaux Klaus et Lukas établissent que, pour s'en tirer, ils doivent se construire une carapace. Ils se livrent donc à des exercices parfois cruels d’endurcissement du corps et de l'esprit, destinés à les rendre insensibles à la douleur, aux insultes et... à toutes formes d'affection. Par la force des choses, leur grand cahier - où seront notés leurs progrès en la matière - sera le témoin d'une existence occupée à se battre pour survivre.

Catherine Vidal, qui signe l’adaptation et la mise en scène, a réuni deux fabuleux jeunes comédiens, Renaud Lacelle-Bourdon et Olivier Morin, pour incarner les redoutables jumeaux Klaus et Lukas. À l’aide de simples artifices, ils évoqueront également tous les autres personnages qui entrent en relation avec les jumeaux, c’est-à-dire grand-mère, Bec-de-lièvre, l’officier étranger et la servante de la cure pour ne nommer que ceux-là... Les deux sont brillants dans une mise en scène réglée comme du papier à musique qui ne leur donne pas une seconde de répit.

« Dans un jeu frisant la virtuosité, Renaud Lacelle-Bourdon et Olivier Morin incarnent les jumeaux mi-hommes, mi-enfants, mi-machines, ainsi que tous les autres personnages secondaires. Tournant ces derniers en dérision, l’humour devient aussi un remède pour contrer l’austérité du propos. » Montréal Express.

Vous pouvez vous procurer des billets au guichet du théâtre l’Escaouette situé au 170, rue Botsford, ou en composant le 855-0001, poste 207.

Les billets sont aussi en vente au Service des loisirs socioculturels au Centre étudiant du campus de Moncton, au Monument Lefebvre et au Centre des arts et de la culture de Dieppe.

Relations médiatiques : Suzanne Cyr, au 854-6777 / suzcyr@nbnet.nb.ca


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