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Lundi 26 Mars 2012

Lundi 26 Mars 2012

Art dramatique : l’exercice pédagogique public des étudiants et étudiantes aura lieu du 10 au 14 avril

L’exercice pédagogique public des étudiantes et étudiants en art dramatique aura lieu du 10 au 14 avril à 20 heures au studio-théâtre La Grange du campus de Moncton. Sous la direction du professeur Andréi Zaharia, ils présentent cette fois les célèbres « Cinq NÔ modernes », de l’auteur japonais Yukio Mishima, dans une traduction de Marguerite Yourcenar avec la collaboration de Jun Shiragi.

Yukio Mishima est né en janvier 1925 sous le nom de Kimitake Hirahoa d’un père d’origine paysanne et d’une mère issue d’une famille d’éducateurs confucéens.

Pris en charge et élevé dès l’âge de deux mois par sa grand-mère, personne maladive, capricieuse et tyrannique qui l’obligeait parfois à s’habiller en fille, son enfance aurait eu une grande influence sur le caractère et le destin de l’écrivain. Il parait que cette grand-mère descendait de la lignée shogunale des Tokugawa qui régna pendant près de 300 ans sur le Japon.

En collaborant à la revue de son école (l’École des pairs, réservée à l’aristocratie) Mishima publie dès 1937 « Six poèmes sur l’automne » et en 1941 sa première nouvelle « La forêt en fleur »; il adopte à ce moment-là le pseudonyme littéraire avec lequel il connaîtra la célébrité. Suivent à compter de 1949 les très célèbres romans « Confession d’un masque » (roman autobiographique, 1945-1949), « Soif d’amour » et « Couleurs interdites » sur l’homosexualité à Tokyo.

En 1952 la compagnie de théâtre Bungaku-za, spécialisé dans le théâtre moderne, monte ses «Cinq NÔ modernes». En 1954 il publie le roman « Le tumulte des flots » et en 1956 le plus célèbre d’entre eux, « Le Pavillon d’or ».

En 1965 l’auteur commence le premier volume de sa tétralogie théâtrale « La mère de la fertilité » suivi en 1968-1969 par « Les chevaux échappés » et « Le temple de l’aube ». En 1970, l’année de sa mort, le dernier volume « L’ange en décomposition » est publié.

Les thèmes dominants de toute son œuvre sont la beauté, l’érotisme et la mort. La mort est la seule porte vers la beauté et l’amour et en tant que telle, elle doit être conçue comme une œuvre d’art. Conséquent avec lui-même, Mishima met en scène sa propre mort publique, par «seppuku» ou harakiri en 1970.

Grand admirateur du classicisme littéraire japonais et européen, après son voyage en Grèce en 1951, il éprouve une telle admiration pour la culture classique grecque qu’il définit le romantisme japonais comme étant « une maladie de l’enfance ».

Le lien étroit qui existe cependant entre son esprit et les racines de la culture nationale et traditionnelle est à l’origine des «Cinq NÔ modernes». Les débuts du théâtre NÔ classique se retrouvent au 14e siècle.

Les NÔ de Mishima gardent certains aspects de ce théâtre traditionnel et rituel, à commencer par le nombre de cinq pièces qui composent la séance et par l’intrigue qui est toujours la rencontre du monde d’aujourd’hui avec le monde du passé, des fantômes et des songes.
Ils restent cependant des textes modernes par la forme et les sujets, illustrant le Japon de l’après-guerre en pleine crise morale, sociale et nationale. Ce théâtre interroge sans ménagements les valeurs du monde actuel dans un climat de tension dramatique très spécifique, ce qui donne l’occasion au public de vivre une expérience théâtrale très particulière.

On vous invite à participer en grand nombre. Vous verrez sur scène le finissant de 4e année, Ludger Beaulieu, protagoniste de la production « Cul de sac », de Daniel McIvor, en décembre 2011, et les étudiantes et étudiants de 3e année Isabelle Bartkowiak, Carole Belliveau, Stéphan Bénard, Marilyn Bouchard, Solange LeBlanc, Sébastien Leclerc, Xavier Lord-Giroux, Bianca Richard, Joannie Thomas et Myriam Vaudry.

Les billets sont en vente à la Librairie acadienne et à l’entrée du théâtre avant les représentations, 10 $ tarif ordinaire et 5 $ pour les étudiantes et étudiants.

Renseignements : 858-4444.


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