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Objectifs

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Lorsque nous avons entrepris de créer à Moncton une Faculté de droit, notre objectif était essentiellement de nature sociolinguistique. À notre sens, les conditions d’admissibilité aux études juridiques ne favorisaient pas les francophones hors Québec, leurs possibilités de réussite n’étaient pas égales à celles des anglophones et il leur était impossible d’influencer l’orientation de leur programme d’études de droit. Cette situation entraînait une sous-représentation des francophones hors Québec au sein de la profession juridique et une acculturation rapide des juristes francophones, largement influencés par une culture juridique étrangère et souvent incapables de donner un service de qualité dans leur langue maternelle.

Ce résultat expliquait en grande partie le maintien d’un appareil judiciaire unilingue anglais. Nous nous devions alors d’offrir aux collectivités francophones hors Québec la possibilité de disposer de services juridiques en français et, si possible, de mettre sur pied leurs propres réseaux d’hommes et de femmes conscients de la nécessité de travailler à la transformation du système social et de l’ordre judiciaire.

Ces prémisses ont influencé notre vision de la vocation de la Faculté de droit. Ouverte à la francophonie canadienne hors Québec, elle doit être axée sur les besoins de cette collectivité. Favorable au changement, elle doit d’abord être critique à l’égard des institutions et œuvrer dans le sens de la réforme du droit.

Il va sans dire que si la fonction de formation revêt des objectifs autres que ceux du domaine linguistique, elle doit trouver son appui chez un personnel bien ancré dans le milieu. La Faculté ne vise donc pas seulement à former des praticiens et des praticiennes, mais aussi des personnes désireuses de faire carrière au sein de la fonction publique, dans l’industrie, en journalisme et en éducation. La Faculté entend former pour les communautés francophones hors Québec des personnes capables d’assumer des postes de direction dans divers domaines et soucieuses d’exercer une action directe sur leur milieu de vie.

Nous voulons que la Faculté analyse de façon approfondie et critique le système sociojuridique canadien et néo-brunswickois, qu’elle publie sur le sujet, tout en insufflant à ses étudiants et à ses étudiantes le désir du changement et la volonté de devenir de véritables définisseurs de situation plutôt que les exécuteurs serviles d’une technique juridique qui, en définitive, a été élaborée pour assurer un ordre socioéconomique dans lequel les Acadiens, les Acadiennes et les autres francophones hors Québec n’ont jamais eu leur place.