Page 2 - Prisme_Dec2011_No11

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Avec la multiplication des canaux
d’information à la télévision, avec
l’ampleur que prennent l’internet et
d’autres moyens de communication,
les sources d’information ont
explosé depuis une décennie. Les
informations disponibles sont diverses
et nombreuses, chacun a son point
de vue et il est difficile de départager
la bonne de la mauvaise information.
Il est donc important pour les
scientifiques d’être présents dans
les médias afin de veiller à ce que la
science soit bien véhiculée.
Plusieurs grands enjeux sociétaux
à caractère scientifique ont fait les
manchettes ces derniers temps. On
n’a qu’à penser au débat entourant
l’exploration du gaz de schiste dans notre
province ou à celui relatif à la coupe
d’arbres en milieu urbain. Un autre
grand débat a par ailleurs été entamé
suite au tsunami qui a frappé le Japon,
soit celui lié à la sécurité des centrales
nucléaires. D’autres enjeux qui persistent
dans les médias depuis plusieurs années,
comme le changement climatique et
la science qui l’entoure, sont aussi très
importants pour la société. Plusieurs
autres dossiers comme les stocks de
poissons de fond, les terres humides, les
énergies renouvelables, l’environnement
au sens large et la santé revêtent
également une grande importance.
Les scientifiques doivent donc être au
cœur de ces débats de société. Non pas
pour militer en faveur ou contre un
dossier en particulier, mais de façon à
fournir l’information nécessaire pour
faire avancer le débat. Trop souvent,
des anecdotes ou des croyances sans
fondement scientifique sont rapportées
dans les médias comme des faits. Les
débats sont fréquemment teintés de
partialité, de subjectivité ou, tout
simplement, de méconnaissance.
L’importance de la
communication scientifique
dans les médias
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Par conséquent, il est essentiel que les
étudiantes et les étudiants de notre
faculté, les diplômées et diplômés,
les professeures et professeurs, les
chercheures et chercheurs œuvrant
au sein de l’Université de Moncton
et ailleurs participent à ces débats de
société afin d’y apporter un point de vue
critique.
Les scientifiques doivent être proactifs
et contribuer encore mieux à la culture
scientifique de la population au moyen
de la vulgarisation dans les médias. De
telles activités pourraient être bénéfiques
à nos gouvernements et à nos industries
afin qu’ils prennent les bonnes décisions
dans des dossiers faisant intervenir la
science. Elles serviraient également à
démythifier la science et à faire prendre
conscience de son importance pour notre
société.
Francis LeBlanc
Doyen de la
Faculté des sciences