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Bulletin
Automne 2012
Conteuse, chanteuse et musicienne,
Édith Butler est née à Paquetville, dans
la Péninsule acadienne. Son action, fière
et pionnière, a tracé la voie à une importante
relève artistique et musicale. Détentrice d’un
baccalauréat ès arts de l’Université de Moncton
et d’une licence ès lettres de l’Université Laval,
Édith Butler a fait ses débuts sur scène au
Collège Notre-Dame d’Acadie pour ensuite
amorcer sa carrière à la radio de Radio-Canada,
à Moncton, en chantant un répertoire surtout
folklorique. En 1962, elle s’est jointe à
Singalong
Jubilee
, émission de télévision country-folk,
réalisée à CBC Halifax. Elle s’est produite sur les
plus grandes scènes du Canada, des
États-Unis, de l’Europe, dont l’Olympia de
Paris. Au Japon, lors de l’exposition universelle
d’Osaka en 1970, elle a donné 500 spectacles au
Pavillon du Canada. Sa discographie comprend
quelque 300 titres répartis sur 27 albums. En
2007, sa chanson Paquetville a été intronisée au
Panthéon des auteurs et compositeurs canadiens.
Décorée Officier de l’Ordre du Canada,
Chevalier de l’Ordre national du mérite de la
République française, Chevalier de l’Ordre des
francophones d’Amérique et Chevalier de l’Ordre
de la Pléiade, Édith Butler a également reçu le
Prix D
re
Helen Creighton pour l’ensemble de sa
carrière, le grand prix du disque de l’Académie
Charles Cros, le Prix du Gouverneur général
du Canada, trois Félix, un prix Hommage
Éloizes, trois doctorats honorifiques, le titre de
princesse amérindienne honorifique de la nation
abénaquise, le prix Hommage de la Société
des auteurs et compositeurs du Canada, pour
l’ensemble de sa carrière d’auteur-compositeur,
et le prix Grands diplômés de l’Université Laval.
Dans le cadre d’une série de timbres-poste
célébrant les plus grands artistes canadiens de
la chanson, Postes Canada a émis, en 2009, un
timbre à son effigie.
ENTRETIEN
On a l’impression que vous
n’arrêtez jamais. Quels sont les
projets qui vous occupent en ce
moment?
Mis à part quelques engagements
comme La semaine acadienne
de Saint-Aubin-sur-Mer, j’ai décidé de ralentir
un peu cet automne pour me consacrer à mon
projet de biographie. Lise Aubut est en train de
la rédiger et ça progresse bien. Nous sommes
justement rendues à l’époque où j’ai fréquenté le
Collège Notre-Dame d’Acadie, de Moncton.
C’est un projet très stimulant qui me replonge
dans de beaux souvenirs et certains moments de
ma vie que j’avais même oubliés.
Dans votre famille, lorsque vous grandissiez à
Paquetville, la musique était omniprésente.
Est-ce que vous rêviez à l’époque d’une carrière
en musique?
Non, je n’ai jamais rêvé de devenir chanteuse.
Je faisais ça pour m’amuser, pour avoir du
plaisir. Maman s’installait au piano et nous
l’accompagnions. Ensuite, j’ai appris la guitare.
Une fois étudiante à Notre-Dame d’Acadie, j’ai
continué à chanter avec mes amies. La première
fois que j’ai chanté seule en public, c’est en 1961,
lors d’une soirée culturelle au collège, organisée
par Cécile Maillet. La fin de semaine suivante,
j’ai été invitée à donner un spectacle pour
les gars de l’Université Saint-Joseph qui avaient
entendu parler de moi. Et les choses ont continué
ainsi. Des portes se sont ouvertes, j’ai fait de la
radio et de la télévision, et ça n’a jamais arrêté.
Édith Butler,
B.A. 1964
Récipiendaire 2012 de l’Ordre du mérite
L’AAAUM a rendu hommage à deux de ses diplômés lors de sa Soirée Ovation qui a eu lieu
le 18 octobre au Delta Beauséjour de Moncton. La Soirée Ovation est la nouvelle appellation de
l’événement annuel organisé par l’AAAUM pour célébrer les réalisations de ses diplômés et leur
contribution au rayonnement de leur
alma mater
. La grande dame de la chanson acadienne,
Édith Butler, a reçu l’Ordre du mérite des diplômées et diplômés alors que le
prix Émergence des diplômées et diplômés a été décerné à Gaetan Lanteigne,
professeur au programme de Gestion de la petite et moyenne entreprise,
offert au CCNB – Campus de la Péninsule acadienne.