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Bulletin
Automne 2012
POINT DE MIRE
Vous possédez une feuille de route
impressionnante. Est-ce que devenir recteur
constitue une suite logique dans votre parcours
professionnel?
Me retrouver à l’Université de Moncton, c’est en
quelque sorte l’apogée d’une carrière. En effet,
c’est une suite logique de me retrouver à un
poste de recteur, et plus précisément dans une
université francophone en milieu minoritaire,
étant donné l’expérience que j’ai acquise au
cours des 30 dernières années. C’est un milieu
que je connais très bien et je dois dire que,
dans ce réseau, l’Université de Moncton jouit
d’une grande estime. L’institution possède une
réputation enviable qui dépasse largement le
Nouveau-Brunswick. L’Institution a acquis ses
lettres de noblesse à l’échelle nationale et, depuis
quelques années, à l’international.
Vous êtes Franco-Manitobain, vous sentez-vous
des affinités avec la communauté acadienne?
Les communautés francophones en situation
minoritaire partagent toutes des éléments
similaires et, en ce sens, je me sens dans un
environnement familier. L’Acadie possède ses
particularités, bien entendu, mais que ce soit
au Manitoba ou au Nouveau-Brunswick, il faut
toujours revendiquer pour le respect de nos
droits linguistiques. À l’instar de la communauté
acadienne, les Franco-Manitobains ont dû lutter
pour assurer la survie et l’épanouissement des
francophones. Cela demeure un défi constant.
Je réalise, néanmoins, que la communauté
acadienne contrôle un certain espace et je trouve
cela encourageant. Ayant vécu plusieurs années
à Toronto, je suis comblé de découvrir l’Acadie et
de vivre en français. Le milieu est chaleureux et
accueillant.
Vous êtes en fonction depuis juin dernier :
vos premières impressions?
Ce qui m’a d’abord frappé, c’est de voir la place
primordiale qu’occupe l’Université de Moncton
dans la vie des membres de la collectivité. Je
constate que le sentiment d’appartenance des
Acadiennes et Acadiens envers l’institution est
très fort. J’ai travaillé au sein d’autres universités,
mais je n’avais jamais ressenti un tel attachement
et je trouve cela extraordinaire. On a vraiment
l’impression que l’Université de Moncton
appartient à la communauté et qu’en tant que
recteur, on nous la prête pendant quelques
années. Je réalise qu’il y a un parallèle intéressant
à dresser entre le développement de
l’Université de Moncton et celui de la société
acadienne. L’évolution de la société est
indissociable de celle de notre institution.
L’Université de Moncton a été l’engin du
développement de la communauté acadienne et
son impact considérable. Pour s’en convaincre,
on a qu’à regarder les postes occupés par nos
diplômées et nos diplômés, non seulement
en Acadie, mais à l’échelle nationale et
internationale.
>
Entrevue avec
le nouveau recteur
et vice-chancelier,
M. Raymond Théberge
« Je réalise qu’il
y a un parallèle
intéressant à
dresser entre le
développement
de l’Université
de Moncton et
celui de la société
acadienne. »