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Dossier
importante plaque tournante, non
seulement pour les artistes acadiens,
mais pour quiconque s’intéresse aux
multiples facettes de la création
artistique d’aujourd’hui.
L’Université de Moncton se fait
également connaître depuis ses débuts,
notamment sur le plan national, par
ses équipes sportives. L’ouverture d’un
nouveau stade en 2010 au campus
de Moncton a permis à l’Université
d’être l’hôtesse, par exemple, des
Championnats du monde d’athlétisme
junior de la
International Association of
Athletics Federations
cette même année.
Depuis, dans les deux années qui ont
suivi, le stade a permis à l’Université
d’être le site de toute une série d’activités
sportives. Rappelons que le campus
de Moncton avait accueilli en 1979
les premiers Jeux de l’Acadie. Plus
récemment, l’Université se démarque
également lors de compétitions
nationales dans des domaines tels que la
communication, la traduction, le droit et
l’improvisation.
L’université, ce sont aussi les villes où elle
s’est enracinée. Que serait aujourd’hui la
ville de Moncton sans
l’Université de Moncton? Moteur de son
développement culturel, linguistique,
multiethnique et socioculturel,
l’Université contribue certainement
au dynamisme socioéconomique de
Moncton, de Dieppe et des environs,
avec ses étudiants,
ses professeurs, ses employés,
mais aussi ses créateurs, ses penseurs
qui, par le biais des arts visuels, de
l’art dramatique, de la littérature, de la
musique et de la chanson, ont réussi à
peindre et dépeindre la ville mieux
que quiconque. Et si Moncton
est devenue en 2002 la seule ville
officiellement bilingue d’importance au
Canada, l’Université y est certes pour
quelque chose.
L’Université de Moncton ne se limite
pas à la ville du même nom. Dans le
nord-ouest du Nouveau-Brunswick, le
campus d’Edmundston, lui-même héritier
d’une longue tradition d’enseignement
universitaire de langue française,
contribue au développement culturel et
socioéconomique de sa région. Son nouveau
partenariat avec le Collège communautaire du
Nouveau-Brunswick peut servir de modèle pour
les régions qui veulent miser sur l’ensemble des
forces présentes du postsecondaire. Il en est de même
pour le campus de Shippagan, dans le nord-est de la
province, qui s’investit dans les réalités de sa région, par
exemple avec l’Institut de recherche sur les zones côtières.
Edmundston, Moncton, Shippagan, trois villes universitaires,
trois campus constituant une seule université, une institution
unique en Acadie du Nouveau-Brunswick, solidement implantée
dans les trois plus importantes régions francophones de la
province. Cinquante ans d’histoire et cent cinquante ans de tradition
universitaire de langue française sont une formule gagnante pour la
construction d’un lendemain prometteur.
L’Université de Moncton, avec l’ensemble de ses programmes, de ses structures, de ses étudiants, de son corps
professoral, de son personnel administratif et de soutien et de ses diplômés, joue un rôle essentiel comme espace
de création culturelle venant nourrir et enrichir le quotidien de l’Acadie de l’Atlantique. Grâce aux artistes, aux
créateurs, aux penseurs qui la fréquentent ou qui l’ont fréquentée, l’Université a transformé, voir révolutionné
l’univers acadien. À force de tintamarres, l’Université a fait du français et de l’Acadie des réalités qui ne se
murmurent plus, mais qui s’affichent haut et fort sur la place publique. En réalité, l’Université de Moncton est
devenue, pour les francophones de la province et du pays, un véritable mascaret en ce sens qu’elle a été et continue
d’aller à contre-courant de l’Histoire en démontrant que vivre, s’exprimer, étudier, réfléchir, écrire et créer en français
au Canada et dans le monde contemporain n’appartiennent plus à l’univers de l’impossible. Pouvait-on avoir choisi
meilleure devise pour l’Université, en 1963, que Surge Illuminare : Lève-toi et rayonne!