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Mardi 27 Mars 2001

Mardi 27 Mars 2001

Conférence par Soeur Dorina Frigault

Le mardi le 20 février dernier, le site de Bathurst de l'UMCS a eu le privilège d’accueillir Soeur Dorina Frigault, qui a côtoyé les lépreux et fondé le Musée historique de Tracadie. Elle était venue livrer une conférence intitulée Le lazaret de Tracadie: la vie des lépreux à Tracadie de 1849 à 1965. À vous d’en lire les détails dans ces comptes rendus d’étudiants.

Une histoire intéressante

Dans le cadre de notre cours de français, nous avons eu la chance de rencontrer Soeur Dorina Frigault, religieuse hospitalière de St-Joseph. Elle est venue nous parler de la maladie de la lèpre.

Soeur Frigault est originaire de Losier Settlement. Elle va bientôt fêter ses 80 ans. C’est en 1950 qu’elle fut diplômée infirmière. Elle a aussi fait un reportage avec Claude Charron pour l’émission Le match de la vie. Comme elle le dit, elle n’a jamais soigné les lépreux, mais elle leur rendait visite tous les dimanches soirs. La lèpre se serait rendue jusqu’ici par deux Norvégiens. Ils se seraient évadés de la Norvège et venus au Canada par bateau, et puis ils auraient débarqué au Québec. De là, ils seraient venus en Acadie avec Alexis Landry et son frère Michel. C’est seulement à mi-chemin en bateau que les frères Landry se sont aperçus des plaies sur les Norvégiens, d’où l’origine de la lèpre. Finalement, Soeur Frigault a non seulement parlé de la façon que la maladie s’est transmise jusqu’à nous mais aussi de sa pathologie, des victimes de la péninsule Acadienne, du lazaret de Tracadie et des médicaments qui avaient été utilisés. En fait,Soeur Frigault a su se rendre vraiment intéressante.

Martine Godin, 1re année, Sc. infirmière

Histoire tragique en Acadie

Être atteint d’une maladie grave, infectieuse, mortelle est quelque chose de difficile à accepter. Puis être exclu de sa société et de sa famille provoque, sans doute, une souffrance inexplicable. Plusieurs furent dans cette situation lors de la triste histoire de la lèpre survenue en Acadie.

La lèpre existe depuis très longtemps mais fut seulement reconnue comme infection microbienne en 1873. Cette maladie aurait apparu dans notre région par l’intermédiaire de deux Norvégiens infectés. La lèpre, disait-on honteuse, emporta 327 malheureux en terre. Elle était associée à la malpropreté et se contractait souvent par le contact à une plaie ouverte.

Afin de diminuer le taux d’infection, on isolait les lépreux de leurs familles et amis. Ces derniers avaient tellement peur d’être contaminés qu’ils préféraient ignorer leurs proches qui étaient gravement malades. C’est pourquoi on dit que cette maladie provoque une énorme souffrance morale.

Enfin, en 1965, à la suite du décès de la dernière victime au lazaret de Tracadie, on ferma l’hôpital. Par le fait même, on a tenu les générations suivantes dans l’ignorance de ces tristes événements.

Louise Plourde, 1re année, Sc. infirmière

Les lépreux de Tracadie

En 1828, Ursule Landry a été la première Acadienne à mourir suite d’une infection de la lèpre (maladie de Hansen). Le texte qui suit traitera de cette maladie considérée honteuse et de son histoire dans la ville de Tracadie. La lèpre est une infection microbienne semblable au virus de la tuberculose. Cette terrible maladie atteint tous les âges. La peau du lépreux commence par avoir un teint d’une blancheur morbide, qui devient jaunâtre ensuite rouge foncé, violet et finalement, verdâtre. Les taches se forment sur ses bras, ses jambes, ses épaules. Le lépreux perd de la sensibilité. Les bouts des doigts rapetissent. Les phalanges se détachent des mains et laissent des cicatrices. Les yeux sortent à demi de leurs orbites, se recouvrant d’une cataracte qui rend aveugle.

Pour détecter le virus, on prélève des sécrétions de la bouche et du nez. La lèpre a été associée à la mauvaise hygiène. Le premier médicament employé fut l’huile de Chaulmoogra (par injection), qui ne faisait que soulager; il ne guérissait pas les malades. Plus tard, on a découvert le Diasone, qui guérissait la lèpre.

Au début, les lépreux de la région furent mis en quarantaine sur l’Ile-aux-Becs-Scies. Plus tard, un prêtre les ramena dans la péninsule Acadienne, à Tracadie, pour les soigner, et il fit appel à des religieuses de l’Hôtel-Dieu de Québec pour qu’elles leur donnent des soins. Tous les cas de lépreux du Canada dans le temps furent envoyés à au lazaret de Tracadie pour recevoir des soins. Pendant 97 ans, on y a soigné des lépreux, dont le dernier y est décédé en 1964. Le lazaret ferma ses portes en 1965. Enfin, il existe encore des cas rares de lèpre en Amérique du Nord. Heureusement on sait comment les soigner et comment supprimer la contagion. Les lépreux de Tracadie forment une page de notre histoire qu’il ne faut pas oublier. Pour rendre hommage aux victimes de la lèpre et à leurs infirmières soignantes, Soeur Dorina Frigault a fondé un musée sur les lépreux à Tracadie.

Marilyn Ferron, 2e année, Sc. inf.


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