Soutenance de maîtrise en biologie

Rémi Sonier, étudiant à la maîtrise en biologie, a défendu sa thèse avec succès le 30 novembre 2005. M. Sonier a réalisé son projet de maîtrise sous la direction des professeurs Elise Mayrand, de l' UMCS, et Andrew Boghen, de l’UMCM. La présentation s’intitulait « Variations spatio-temporelles de la concentration de coliformes fécaux dans l’eau, les sédiments et la chair d’huîtres cultivées (Crassostrea virginica) ».

En résumé, cette étude visait à comparer les concentrations de coliformes fécaux en milieu ostréicole, à l’intérieur de zones ouvertes, conditionnelles et fermées à l’aquaculture. Elle est le fruit d’un suivi annuel intensif de la contamination fécale dans l’estuaire de la Richibouctou (Nouveau-Brunswick, Canada). La concentration des coliformes Escherichia coli a été mesurée dans l’eau de surface, les sédiments, les huîtres cultivées en poches flottantes ainsi que dans les huîtres cultivées sur le fond. Plusieurs questions touchant la salubrité des mollusques ont été soulevées: 1) Est-ce que la qualité de l’eau est un bon indicateur de la salubrité des mollusques? 2) Les sédiments agissent-ils comme réservoir de coliformes fécaux? 3) Est-ce que la classification des zones est représentative de la contamination des huîtres, et ce durant toute l’année? 4) Les variations saisonnières de la température de l’eau ont-elles un effet significatif sur les concentrations de coliformes fécaux?

Les résultats n’ont montré aucune différence significative entre les niveaux de contamination fécale des huîtres cultivées en poches flottantes et sur le fond. La contamination des sédiments pouvait être importante, ce qui suggère que les sédiments peuvent agir comme réservoir de coliformes fécaux et favoriser la contamination des huîtres. Malgré une corrélation positive entre la contamination fécale de l’eau et celle des huîtres, la contamination de l’eau ne reflétait pas toujours fidèlement celle des huîtres, en termes de dépassement des limites permises. De plus, les niveaux de contamination mesurés ne correspondaient pas toujours à la classification des zones établie pour la région étudiée. Les résultats obtenus suggèrent que certaines zones fermées à l’aquaculture pourraient être exploitées durant une partie de l’année, lorsque les conditions environnementales, incluant la température de l’eau, ne favorisent pas la contamination fécale du milieu et des huîtres.


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