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Lundi 23 Octobre 2006

Lundi 23 Octobre 2006

Le recrutement et la rétention s'avèrent des dossiers prioritaires pour Ronald Duguay et son équipe


Près de 190 élèves des écoles secondaires ont participé aux Journées d'accueil 2006 de l'UMCS.
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Le recrutement et la rétention, deux mots qui ont une grande signification à la direction de l'Université de Moncton, campus de Shippagan (UMCS). L’importance accordée à ces deux éléments bien précis est évidemment devenue prioritaire pour le directeur des services aux étudiants et du recrutement, Ronald Duguay. Lors d’une entrevue réalisée à son bureau récemment, M. Duguay a confirmé que beaucoup d’efforts et d’initiatives mis de l’avant par son équipe sont dirigés vers le recrutement et la rétention.

« À l’image des autres institutions postsecondaires, la dénatalité et l’exode des jeunes causent un tort considérable au niveau du recrutement. Devant cette réalité qui frappe de plein fouet, nous n’avons pas le choix de modifier notre approche et d’aborder ce dossier sous une autre facette. »

L’une des stratégies utilisée par M. Duguay, en concertation avec la direction, est de miser sur l’immigration pour accueillir un plus grand nombre d’étudiants étrangers.

« D’ailleurs, comme l’a confié notre vice-rectrice, Jocelyne Roy Vienneau, dans un numéro récent de l’EXIGU, des démarches sont déjà en cours pour développer davantage le volet international. C’est encourageant de constater que le travail est déjà bien amorcé. »

Motivé par le leadership exercé par la direction, le directeur a bon espoir que l’objectif à atteindre d’ici 2010 deviendra réalité. « En développant le marché international, nous croyons pouvoir augmenter le nombre d’étudiants à 550 d’ici quatre ans. Actuellement, 434 étudiants fréquentent notre institution; c’est donc un objectif qui est à notre portée. »

Une institution qui fait ses preuves...

Pour attirer cette population immigrante, l’UMCS mise sur des valeurs sûres. Ronald Duguay n’a que des éloges pour l’ensemble des programmes de formation de l’université, en particulier le baccalauréat en gestion de l’information qui forme des spécialistes de l’information pour appuyer les entreprises et organismes.

« Avec ce baccalauréat qui, à notre avis, suscite l’intérêt des étudiants immigrants, s’ajoute bien sûr le Centre international d’apprentissage du français (CIAF) dont les commentaires sont extrêmement élogieux. Le CIAF est devenu un modèle dans l’apprentissage du français, de la langue seconde ou étrangère. »

Si M. Duguay est si enthousiasme face à l’avenir, c’est qu’il est conscient que l’UMCS a une boîte à outils bien garnie. Il a fait référence aux quatre éléments qui font la réputation de l’institution depuis tellement longtemps, soit la dimension humaine, la technologie de pointe, la qualité d’enseignement et la vie étudiante. « Bref, nous n’avons rien à envier à personne; nous avons tout ce qu’il faut pour réussir!»

Un lien important avec la communauté...

Et n’allez surtout pas croire que cette réussite repose exclusivement sur le volet international. Au contraire, les personnes responsables du recrutement mettent autant d’efforts sinon davantage à courtiser les étudiants qui fréquentent les écoles secondaires de Campbellton jusqu’à Néguac. « C’est notre clientèle première et il n’est aucunement question de la négliger. Les avantages énumérés précédemment pour attirer la population immigrante s’appliquent autant à nos étudiants des écoles secondaires. D’ailleurs, nous le répétons sans cesse lors de nos activités publiques. »

À cet égard, le département de M. Duguay ne manque pas d’initiatives. Par exemple, les 12 et 13 octobre derniers, lors de l’activité « Portes Ouvertes », l’UMCS a accueilli quelque 190 étudiants des écoles secondaires. L’objectif était de faire connaître les programmes, les services, et les installations du campus. Les visiteurs ont eu droit à une visite guidée et l’activité a connu un réel succès.

Puis, le 26 novembre prochain, une activité similaire se tiendra dans les locaux de l’UMCS à Bathurst pour les élèves intéressés au baccalauréat en science infirmière. Ces rencontres publiques prendront fin en janvier avec la traditionnelle journée « Portes Ouvertes » destinée à la communauté, que ce soit comme parent, étudiant ou simple citoyen.

« Ce sont des événements très importants pour nous, car ça nous permet de bien informer la population sur tout ce qui se passe à l’intérieur des murs de l’UMCS », a-t-il précisé. Toujours dans l’optique de se rapprocher de la communauté étudiante, il arrive fréquemment que des membres de la communauté universitaire acceptent d’agir comme conférenciers dans les écoles secondaires.

La rétention

En ce qui a trait à la rétention, il est démontré qu’environ 40 % des d’étudiants inscrits à des études postsecondaires changent leur objectif de carrière à leur première et deuxième année d’étude. L’UMCS aimerait grandement diminuer ce pourcentage. « Vous savez, ce sont les étudiants qui sont responsables de leur dossier. C’est eux qui décident de leur cheminement, notamment s’ils veulent se retirer d’un cours et même changer complètement d’orientation. Mais chacune de ces décisions a des conséquences, et parfois, l’étudiant en n’est pas conscient. Pensons seulement aux modalités qui entourent les prêts étudiants. »

« Alors, nous avons décidé de faire un suivi rigoureux de chacun des dossiers. Lorsqu’on apprend qu’un étudiant a pris telle ou telle décision, nous entrons en communication avec lui pour le rencontrer. Nous voulons nous assurer qu’il a pesé le pour et le contre pendant sa réflexion et qu’il sache les conséquences liées à sa décision. Parfois, une simple discussion fait toute la différence », a indiqué M. Duguay.

Mis à part l’analyse des dossiers, une autre initiative visant à augmenter la rétention est le programme « Comment ça va? ». Depuis quelques semaines, les étudiants de première année sont invités à participer à ce programme et le taux de participation est excellent. « Comment ça va? » est ni plus ni moins qu’un sondage pour connaître le niveau d’adaptation des étudiants.

« Ce sondage vise d’une part à identifier les difficultés d’adaptation rencontrées par les nouveaux étudiants et d’autre part à les sensibiliser aux ressources qui sont disponibles pour résoudre leurs problèmes si, bien sûr, il y a problème. En plus, nous les informons des différents services universitaires ».

Ronald Duguay se dit très satisfait des résultats obtenus grâce au programme « Comment ça va? ». « Les étudiants qui rencontrent des problèmes apprécient notre soutien, ce qui confirme que cette initiative répond à un besoin important ».


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