Mardi 28 Février 2006
Brigitte la contagieuse
À la fin de la conférence, Madamme Haentjens a invité les étudiants et étudiantes à assister à la pièce, leur promettant de leur faire rencontrer, après la représentation, la comédienne Céline Bonnier qu’on peut voir ici au centre. Madame Haentjens a tenu promesse.
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Comédienne, écrivaine et surtout metteure en scène d’avant-garde, dotée d’un rire contagieux, cette artiste a su dès le départ capter l’attention de son public.
Elle a parlé longuement de son métier et de façon de travailler. Pour elle, faire une mise en scène, c’est «essayer de mettre au monde une forme artistique et théâtrale». Pour la pièce «La cloche de verre», elle a raconté avoir passé plus d’une année à se documenter (revues, livres, films, etc) sur l’Amérique puritaine et hypocrite des années 50, avant même de commencer les répétitions. Il fallait alors l’entendre raconter, mimer et expliquer cette longue démarche pour arriver à présenter cette pièce qui a ému tous ceux et celles qui l’ont vue. Travail colossal certes, mais il en valait le coup.
Femme de cœur et de conviction, le travail de Madame Haentjens s’articule essentiellement autour de trois grandes questions, à savoir l’identité, la sexualité et le pouvoir. Elle dira que pour elle, travailler sur des sujets féminins, c’est nécessairement une démarche politique et qu’il est important pour elle de témoigner comme être humain et comme femme.
Pour cette artiste, la langue française est un outil privilégié qu’il faut préserver. Elle constate que les personnalités publiques se soucient fort peu de parler un langage standard. Elle a surpris et même fait sursauter beaucoup d’étudiants sur ses prises de position concernant les téléromans ou comédies musicales: pour elle, ce n’est pas du théâtre et c’est loin de traduire une réalité.
Christiane St-Pierre
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