Soutenance de maîtrise

Le 15 décembre 2005, Alain Mallet a défendu avec succès sa thèse de maîtrise en Études de l'Environnement, intitulée « Contamination bactérienne chez des bivalves cultivés dans le Havre de Shippagan (Shippagan, Nouveau-Brunswick) ». La thèse de M. Mallet était co-dirigée par les professeurs Elise Mayrand (secteur des Sciences, UMCS) et Victorin Mallet (département de Chimie/ Biochimie, UMCM).

Depuis l’été 2002, la zone traditionnellement ouverte à l’aquaculture dans le havre de Shippagan est fermée à cause de concentrations de coliformes fécaux trop élevées dans l’eau. Le premier volet de notre étude avait comme but de comparer les profils de contamination bactérienne et de décontamination de la moule bleue (Mytilus edulis) et de l’huître américaine (Crassostrea virginica), afin d’explorer les possibilités de faire une gestion par espèces plutôt qu’une gestion pour l’ensemble des mollusques. Ce volet visait aussi à vérifier si une bioaccumulation de métaux lourds se fait parallèlement à la contamination bactérienne. Le deuxième volet avait comme objectif d’identifier les sources de contamination bactérienne dans le Havre de Shippagan.

Des moules et des huîtres provenant de sites propres ont été mises dans des poches flottantes, dans un site contaminé par des coliformes fécaux (Havre de Shippagan, N. B.). Par la suite, des poches de bivalves contaminés ont été transférées dans un site propre (Baie-Brûlée, N. B.), à différentes saisons (printemps, été et automne), pour s’y décontaminer. Les moules et les huîtres exposées à la pollution ont atteint des niveaux semblables de contamination et se sont décontaminées à des vitesses comparables, sauf lorsque l’eau était froide. Dans ce dernier cas, les moules se sont contaminées au-delà des normes acceptables, tandis que les huîtres demeuraient propres. Ces résultats suggèrent que, dans certaines conditions environnementales, une gestion par espèces serait pertinente et permettrait de diminuer l’impact économique qu’aurait une fermeture de la récolte des bivalves. Une contamination parallèle des bivalves par les métaux lourds n’a pas été détectée.

Pour le deuxième volet, des huîtres ont été échantillonnées bimensuellement à huit stations situées dans le havre de Shippagan (deux dans la zone fermée en permanence et six dans la zone fermée temporairement). Nos résultats suggèrent que deux sites en amont du Havre, l’un sur la rive de Pointe-Sauvage et l’autre sur la rive de Chiasson Office, agiraient comme sources ponctuelles de contamination fécale. Cependant, d’autres études plus poussées devront être effectuées pour pouvoir déterminer avec certitude les origines de la pollution.


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