Lundi 15 Janvier 2007
Lundi 15 Janvier 2007
Sur des chemins de campagne: (fausses) notes de voyage
Et alors, comment conjuguer le faste du passé et le désir d’avenir, avec les déroutes du troisième millénaire et les défis de la nouvelle économie, dans un contexte où les communautés et les entreprises doivent trouver rapidement l’information vitale – sur Internet surtout, employer des outils qui n’existaient pas il y a dix ans, comme Google, fondé en 1998, maîtriser un nouveau mode de commercialisation, tel que l’offre et la vente en ligne de leurs produits et services, ou même faire des affaires dans des univers virtuels?
Ces mutations obligent gestionnaires, administrateurs et professionnels à chercher des savoir-faire et des outils nouveaux qui pourraient les aider à rester dans la course à la performance. En d’autres mots, faire en sorte que des produits locaux (re)trouvent leur place sur le marché ou que des bourgades endormies revivent de nouveau, par un cheminement coordonné de valorisation du patrimoine et de redynamisation du potentiel économique...
Une démarche en plusieurs étapes : la veille stratégique
Au début, il y a le besoin, pour des communautés, de se réinventer pour donner un nouveau souffle à l’économie locale en déclin. Ou, pour des entreprises, d’investiguer le marché, afin de trouver un meilleur positionnement concurrentiel. Or, rien ne vaut actuellement Internet, ce gisement colossal d’information, pour voir quelles évolutions se manifestent ailleurs, dans des conjonctures similaires, ou quelles tendances se profilent dans la société, la politique ou l’économie. La difficulté qui se pose à ce moment-là est d’utiliser la source d’information appropriée, d’en extraire l’information pertinente, de l’analyser et de la mettre à la disposition des décideurs, pour qu’ils puissent procéder à une prise de décision avisée. C’est ce qu’on appelle la veille stratégique, le fait de rester au courant de ce qui se passe dans son champ d’activité, grâce à la compréhension de concepts, à l’application de méthodes et d’outils spécialisés.
Le passage à l’action : l’intelligence économique Il s’ensuit l’étape de l’intelligence économique, ou le passage à l’action, résultat de l’utilisation efficiente de l’information vitale, de la communication et de la gestion des réseaux humains. Elle s’applique au niveau de la petite, moyenne ou grande entreprise, au niveau de l’État ou bien au niveau international, par la mise sur pied de structures dédiées et en faisant appel à des compétences spécifiques.
De l’aménagement du territoire à l’intelligence territoriale Passer en revue les ressources propres à un territoire, leurs facteurs de succès et / ou d’échec, coordonner les politiques publiques et les partenariats public / privé, soutenir la coopération / recherche / innovation en réseau, anticiper les investissements étrangers, constituent des stratégies d’intelligence territoriale destinées à mettre en valeur l’attractivité potentielle d’une région. Ainsi, les initiatives prennent la forme de grappes ou de clusters, de pôles de compétitivité, de zones industrielles, artisanales ou commerciales ou de districts industriels, autant de formules qui correspondent à des spécificités locales ou régionales, à des politiques, des budgets, des ressources humaines et des moyens matériels variables.
De l’intelligence territoriale à l’intelligence collective
La mobilisation fructueuse des forces vives d’un territoire, autour d’un projet d’intelligence territoriale, dépend de la réflexion visionnaire, de la compréhension des enjeux à court, moyen et long terme, de la mise en commun des ressources, du partage de l’information et des connaissances. De cette manière, suite à un fort exercice de remise en question, la synergie du présent pose les bases d’un avenir collectif, où chaque région aura réussi à retrouver une nouvelle vigueur, en se transformant en une identité métamorphosée plus riche que la somme des intelligences des individus qui la composent.
C’est donc par une démarche collective d’intelligence économique et territoriale que des produits locaux ou des savoirs anciens tombés en oubli sont réinventés et appelés à redynamiser des territoires en quête d’une nouvelle vie.
Note : Au Nouveau-Brunswick, actuellement, la préparation à l’utilisation efficace de ces approches concernant la gestion de l’information pour le développement économique est possible par l’intermédiaire du Baccalauréat en gestion de l’information, de l’Université de Moncton – Campus de Shippagan (http://bgi.umcs.ca).
Pour information et débats sur les thèmes évoqués dans cet article :
Monica Moldovan, prof. adj.
Université de Moncton – Campus de Shippagan
monica.e.b.moldovan@umcs.ca
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