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Lundi 27 Février 2017

Lundi 27 Février 2017

Un drone au service de la science et des communautés côtières : monitoring de l’érosion à Pointe-Brûlée dans la péninsule Acadienne


Pointe-Brulée - Photo prise par le VAL le 15 octobre 2016 à Pointe-Brûlée montrant le professeur Robichaud en train de mesurer le trait de côte avec un ruban. (Source : Inuk Simard, Groupe RégeNord inc.)
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Le 15 octobre 2016 au matin, des gens de la région profitent de la marée basse et du beau temps pour pêcher des coques à Pointe-Brûlée quand, vers 11 h 30, une sorte de bourdonnement lointain se fait entendre. Levant instinctivement les yeux vers le ciel, ils distinguent une forme triangulaire à peine perceptible faisant des va-et-vient au-dessus du marais, pas très loin, à une altitude d’au moins 300 pieds. Sur le bord de la plage bordant le marais, un individu prend des mesures… Une légère interrogation se lit sur le visage des observateurs et une courte discussion s’ensuit, spéculant sur la fonction de la « patente volante » et du drôle de « mesureux ». Puis, tranquillement, ils reprennent leur occupation sans plus porter attention à ces bizarreries.

Ce qu’ils ne savent peut-être pas, c’est que le marais et les alentours font partie du site de recherche de l’Université de Moncton, campus de Shippagan (UMCS), que le professeur André Robichaud, géographe dans cet établissement, utilise pour tester des méthodes de suivi d’érosion. Cette journée-là, il détermine la position du trait de côte à l’aide d’un dispositif simple, formé de piquets alignés perpendiculairement à la côte à partir desquels il accroche un ruban à mesurer. Au-dessus de lui, le véhicule aérien léger (VAL ou drone) prend des photos qui serviront aussi à déterminer la position du trait de côte. Le cliché (voir photo intitulée Pointe-Brûlée), pris par le VAL ce matin-là, montre la précision de l’image : on voit même le ruban!

L’opérateur du VAL est Inuk Simard, géomaticien du Groupe RégeNord inc., une entreprise qui se spécialise dans l’étude et la gestion des ressources naturelles et qui a un bureau dans la péninsule Acadienne. Il attend auprès de la rampe de lancement de l’appareil qui effectue ses derniers tours. Le petit avion est équipé d’une caméra et couplé à un ordinateur au sol grâce auquel la trajectoire a été programmée avec précision… et sécurité (voir photo intitulée VAL).

L’utilisation des VAL dans un contexte professionnel est très règlementée et la sécurité est primordiale : on ne peut pas faire n’importe quoi! De fait, la règlementation des VAL évolue à mesure que son usage progresse. Toutefois, leur utilisation dans un but scientifique et pour le développement de la société est peu connue. En effet, dans les médias de masse, on présente plutôt leur fonction militaire ou bien les problèmes occasionnés par des imprudents. Parfois, les VAL sont utilisés à mauvais escient. Mais ils peuvent se révéler bénéfiques et leur potentiel est énorme, y compris dans la lutte contre l’érosion.

Le professeur Robichaud explique : « La raison pour laquelle j’emploie cet instrument est pour vérifier sa capacité à produire des photographies très détaillées de la surface du sol. Cela devrait permettre de positionner le trait de côte avec une très grande précision. De plus, on peut déployer ce dispositif à des intervalles plus courts que les méthodes actuelles pour un suivi plus serré de l’érosion. Le système informatique qui accompagne le dispositif permet en plus de géoréférencer (positionner selon des coordonnées géographiques) les photos du VAL. En superposant dans un logiciel spécialisé les photos de différentes années prises au même endroit, on peut observer et mesurer avec précision le déplacement du trait de côte. Cela pourra être très utile pour le monitoring de côtes qui reculent rapidement comme il y en a beaucoup dans les Maritimes, notamment dans la péninsule Acadienne. » D’ailleurs, un projet financé par le Fonds en fiducie pour l’environnement du Nouveau-Brunswick est en cours pour tester la méthode dans une localité de la région.

Cela cadre bien avec le programme d’études de développement durable et zone côtière conçu par l’UMCS. Ce programme forme des étudiantes et étudiants dont l’une des compétences sera d’apporter des solutions aux problèmes reliés à l’aménagement du littoral dans le contexte du réchauffement climatique et ses conséquences. L’érosion rapide est un des problèmes majeurs auxquels font face les communautés côtières, comme cela a été le cas dans les localités de Cap-Bateau et de Sainte-Marie-Saint-Raphaël le 30 décembre dernier à la suite d'une grosse tempête.

Le VAL pourrait devenir un outil très commode dans le suivi et la lutte contre l’érosion, et qui, cette fois, ne dérangera personne, pas plus que les pêcheurs de coques qui ont fait une excellente récolte la journée du 15 octobre!


Autres photos (haute résolution)

Photo 1


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