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Mardi 17 Mai 2011

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Réception en l’honneur d’Isabelle McKee-Allain qui termine son troisième mandat comme doyenne


La photo nous fait voir, de gauche à droite, Lise Roy, doyenne désignée de la Faculté des arts et des sciences sociales; Greg Allain, professeur au Département de sociologie qui a rendu hommage à sa conjointe Isabelle; le recteur, Yvon Fontaine; Mme McKee-Allain; Lise Dubois, doyenne de la Faculté des études supérieures et de la recherche; et Neil Boucher, vice-recteur à l’enseignement et à la recherche.
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Le bureau du décanat de la Faculté des arts et des sciences sociales a organisé une réception en l’honneur d’Isabelle McKee-Allain qui termine son troisième mandat comme doyenne. Collègues et amis se sont donné rendez-vous dans la salle Neil-Michaud du pavillon des Beaux-arts pour saluer Mme McKee-Allain.

« C’est avec plaisir que j’ai accepté de faire ce témoignage pour marquer ce départ d’Isabelle, a mentionné Lise Dubois, doyenne de la Faculté des études supérieures et de la recherche. En bonne prof de stylistique comparée - que je suis - je vais moduler un peu ce mandat et je préfère dire que je voudrais souligner le passage d’Isabelle à l’Université de Moncton, passage qui laissera ses marques indélébiles. »

« D’entrée de jeu, je vous dis que j’ai partagé avec Isabelle une belle complicité pendant les cinq ans où j’ai été sa vice-doyenne, ajoute-t-elle. C’était les cinq premières années de la Faculté des arts et des sciences sociales. C’est donc en grande partie avec elle, et grâce à elle, que j’ai fait mes classes de doyenne. ».

Isabelle figure parmi les diplômés des toutes premières années de l’Université de Moncton. En effet, elle obtient un premier baccalauréat en sociologie en 1967. Elle est donc un témoin privilégié des débuts de l’Université, de ses grandes réussites et de quelques-uns de ses soubresauts, dont la fermeture du Département de sociologie deux ans après l’obtention de son diplôme. Elle obtient un second baccalauréat en 1970 et la maîtrise en sociologie en 1975 de l’Université Laval. Elle termine le doctorat à l’Université de Montréal en 1995, cheminement qui n’est pas atypique de la femme universitaire de cette génération qui fait des détours dans d’autres domaines avant d’entreprendre une carrière universitaire.

Dans le cas d’Isabelle, son premier détour a été à Radio-Canada comme animatrice d’une émission de télévision, puis son second à Santa Barbara en Californie où elle a accompagné son conjoint, Greg, et où elle a aussi été étudiante et chercheuse. Elle revient à l’Université de Moncton en 1982 comme chargée d’enseignement. Ayant assisté aux bouleversements qui éventuellement ont mené à la fermeture du Département de sociologie, elle revient contribuer avec d’autres à son renouveau et à sa consolidation.

Attirée au plus haut point par les études acadiennes et les études féministes, Isabelle combine ces deux intérêts dans ses recherches doctorales sur le rôle des communautés religieuses féminines dans la reproduction de l’ethnicité. Il s’agit d’une grande étude originale et innovatrice qui, à ce jour, fait référence dans les domaines de l’éducation, des études féministes et des études acadiennes.

D’abord nommée doyenne de la Faculté des sciences sociales, poste qu’elle occupe de 1996 à 2001, elle est ensuite nommée doyenne fondatrice de la Faculté des arts et des sciences sociales en 2001. Gérer une faculté multidisciplinaire dont la gamme des disciplines est très large, les champs d’activité sont des plus diversifiés et les intérêts sont parfois inconciliables, voire contradictoires, est une mission de taille. « Mais je crois qu’Isabelle, grâce à son esprit de conciliation, sa prudence et son engagement à l’égard des disciplines et de leur rôle en Acadie et dans l’épanouissement intellectuel des étudiantes et étudiants, d’où qu’ils viennent, a pu jeter des bases solides qui vont assurer la pérennité de la Faculté », ajoute Mme Dubois.

« J’aimerais maintenant terminer sur une note plus personnelle et partager avec vous une des leçons précieuses que je retire de ma collaboration avec Isabelle, poursuit la doyenne de la FESR. Cette leçon : ne pas passer à côté de la complexité. En effet, Isabelle le dit souvent, les choses sont souvent plus complexes qu’elles ne le paraissent et la solution rapide et à première vue évidente est souvent simpliste et vouée à l’échec. Cette leçon continue à éviter que je tombe dans des pétrins … ».

« Au cours de notre collaboration, Isabelle m’a souvent confié l’importance qu’a joué dans sa vie le savoir, les connaissances, les livres, la culture. S’il y a un fil conducteur qui ressort de la trajectoire professionnelle d’Isabelle, de son style de gestion et de sa vision du rôle de nos disciplines dans l’univers, c’est bien celui-là que, en bout de ligne, la mission première de l’université est de créer et de transmettre le savoir et c’est cette conviction qui a traversé ses rapports, ses décisions, ses actions. »

« Étant toutes les deux avides lectrices de romans, nous avons souvent discuté de ce que nous appelions entre nous des « univers parallèles » que nous offrait la lecture, univers capables de nous sortir du quotidien et de nous refaire le plein d’énergie. Pour les années à venir, Isabelle, je te souhaite le temps de découvrir plein d’univers parallèles qui continueront pendant longtemps à enrichir ta vie », a conclu Mme Dubois.

« L’un des témoignages que j’ai reçus est celui d’une collègue qui m’a rappelée mon rôle comme professeure alors que je l’avais introduite au concept de « classes sociales » dans mon cours SO-1000 (Introduction à la société) au milieu des années 1980, a mentionné Mme McKee-Allain. Ceci rejoint mon propre cheminement académique alors que, originaire de Bouctouche qui était alors un milieu très stratifié, je découvrais le monde intellectuel. Dans un premier temps, ce fut au Collège Notre-Dame d’Acadie où je découvrais un univers féminin très motivant et très stimulant intellectuellement, grâce à l’enseignement des religieuses. Bien que par après, les années 1960 seront qualifiées « d’entrée de l’Acadie dans la modernité » par les initiatives introduites par Louis J. Robichaud, mon séjour au Collège NDA m’aura révélé une époque (1963-1965) où des changements se préparaient, comme le reflétait notamment le journal étudiant du collège. Puis, dans la toute nouvelle Université de Moncton, je faisais la découverte de la discipline de la sociologie avec Camille-Antoine Richard, le premier sociologue acadien, qui m’a introduite entre autres au concept de « classes sociales ».

« On m’a demandé récemment quels sont les principaux changements que j’ai observés au fil des ans, ajoute la doyenne. J’ai répondu que de s’engager en milieu universitaire est déjà en soi un engagement pour le changement et pour le développement de notre milieu et de notre société, en privilégiant l’éducation de nos jeunes. Quel meilleur moyen d’assurer notre avenir sinon en fournissant des outils aux jeunes ? »

Mme McKee-Allain estime que notre institution a connu plusieurs transformations et doit faire face à de gros défis. « Je souhaite qu’elle continue à jouer sa mission fondamentale d’université, d’université en Acadie et dans la francophonie en assurant une place importante aux disciplines fondamentales et aux disciplines artistiques et non seulement à la formation professionnelle. J’invite nos dirigeants à faire preuve d’ouverture face à cette mission et mes collègues à faire preuve de créativité face aux enjeux qui menacent certaines de nos disciplines fondamentales. »

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