Vendredi 25 Mars 2011
Clyde Hertzman : favoriser le développement de l'enfant et réduire l'empreinte écologique nationale
Dans la photo, le professeur Clyde Hertzman, à gauche, signe le livre des personnes invitées de l’Université de Moncton en compagnie de Paul-Émile Bourque, doyen de la Faculté des sciences de la santé et des services communautaires, et Linda Schofield, directrice générale des relations universitaires.
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Le professeur Hertzman est une sommité mondiale en recherche sur la santé. Il vise principalement à comprendre comment les facteurs sociétaux et biologiques convergent pour déterminer la santé des populations. Ses travaux ont eu énormément d’influence non seulement au sein du monde de la recherche, mais aussi au point de vue de l'établissement de programmes, tant au niveau national qu’international.
Le Canada connaît un écart important entre l'état des connaissances de ses citoyens et les actions entreprises par sa société dans son ensemble pour relever les deux défis majeurs du 21e siècle, c’est-à-dire favoriser le développement de l'enfant et réduire l'empreinte écologique nationale.
Entre 25 et 30 pour cent des enfants canadiens arrivent à la maternelle avec des retards de développement dans un ou plusieurs domaines clés tels que les champs socioaffectif et cognitif/langagier. Il s'agit d'une réalité de première importance puisque le développement de l'enfant influence toute la vie d'un individu, affectant notamment la santé, les capacités d'apprentissage et le pouvoir financier.
Le Canada a joué un rôle important dans le développement de la science des changements climatiques et la compréhension des principes du développement durable. Cette présence n’empêche pourtant pas d'avoir l’une des plus grandes empreintes écologiques sur la planète puisque notre consommation de ressources photosynthétiques est cinq fois supérieure à la valeur durable pour notre population.
Ces deux défis, bien qu'ils semblent former une combinaison peu probable, ont certains points en commun. Les deux requièrent des solutions basées sur des engagements à long terme d'un grand nombre de secteurs de la société, des citoyens et des familles, ainsi que de l'État.
Enfin, notre capacité collective à réduire l'empreinte écologique du Canada sans pour autant sacrifier la justice sociale et la qualité de vie dépend essentiellement de l'état du développement humain de la population, spécialement dans les domaines socioaffectif et du développement cognitif et langagier, les domaines profondément influencés par les premières années de la vie.
Présentée par la Faculté des études supérieures et de la recherche et la Faculté des sciences de la santé et des services communautaires, cette conférence du professeur Hertzman avait pour but d'affirmer l'importance de ce double défi et de faire un inventaire des obstacles à surmonter au sein de la société canadienne afin de les relever.
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