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Jeudi 29 Octobre 2009

Jeudi 29 Octobre 2009

Lancement de deux ouvrages en travail social


Dans la photo, les auteurs Charles Gaucher et Diarga Ousmane Bakary Ba sont accompagnés, à gauche, de Ronald LeBlanc, directeur par intérim de l'École de travail social, et, à droite, d'Isabelle McKee-Allain, doyenne de la Faculté des arts et des sciences sociales.
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Deux nouveaux professeurs de l'École de travail social de l'Université de Moncton ont présenté leurs plus récents ouvrages lors d'un lancement qui a regroupé une centaine de personnes au pavillon Léopold-Taillon du Campus de Moncton.

Charles Gaucher présente Ma culture, c'est les mains, portant sur l'identité des personnes sourdes s'exprimant en langue des signes, alors que Diarga Ousmane Bakary Ba vous fait découvrir Exil et culture : Génocide ethnique, fractures, deuil et reconstruction identitaire et La créolisation dans les contextes coloniaux et postcoloniaux, le premier traitant de la question de l'exil comme événement traumatique à travers l'histoire et les cultures alors que le second pose les problèmes épistémologiques et les enjeux idéologiques historiques et contemporains du métissage et de la « créolité » dans la construction coloniale des « races » en général et de nouvelles aires ethnolinguistiques en particulier.

L'ouvrage du professeur Gaucher vise à comprendre ce qui pousse certains individus à braver les euphémismes et à affirmer fièrement « je suis sourd » afin de dire leur différence. Cette affirmation identitaire fait entrer dans l'Histoire une nouvelle façon de considérer la différence corporelle de ces personnes qui tentent de se définir à partir d'une culture spécifique plutôt que selon une particularité strictement biologique.

Revenir aux sourds eux-mêmes ne consiste pas seulement à analyser la sémantique de leurs diverses langues des signes, il faut aussi prendre en compte ce que Charles Gaucher nomme les fondements expérientiels de l'identité sourde. Sous ce titre, il montre comment se construit cette identité irrécusable et indispensable mais pourtant plus souple qu'un discours convenu le laisserait penser. Ces analyses sont pleines d'aspects inattendus et sont révélatrices de pratiques originales. C'est un vrai régal de pénétrer ainsi dans le quotidien et l'inventivité des sourds.

Charles Gaucher est anthropologue diplômé du Département d'anthropologie de l'Uni¬versité Laval et spécialiste de l'identité sourde. Il s'est engagé et a travaillé pendant plusieurs années au sein de la communauté sourde de Québec.

D'origine sénégalaise, le professeur Diarga Ousmane Bakary Ba possède le diplôme d'État en travail social et en psychopathologie. Il a servi en cette qualité en psychiatrie et à la Division des sciences de la santé au Centre canadien de recherche pour le développement international à Dakar et à Ottawa. Après la maîtrise en travail social, le doctorat en sociologie/anthropologie et deux programmes de postdoctorat, il est depuis 2004 professeur associé au Centre Mauro pour la paix, la justice et la résolution des conflits de l'Université du Manitoba à Winnipeg.

Auteur de plusieurs études et articles scientifiques, il vient de publier son livre intitulé Exil et culture : Génocide ethnique, deuil et recon¬struction identitaire.

Un discours social de plus en plus dominant tend à dépouiller la portée diachro¬nique, réduire et reléguer le sens et l'historicité du phénomène de la créolisation à une nouvelle forme d'oubli : l'amnésie collective des peuples colonisés. Une amnésie idéologiquement et politiquement entretenue par maintes écoles de pensée notamment celles dites postcoloniales ou néocoloniales. Celles-là même qui y fondent leur objet et qui l'érigent uniment au statut synchronique de la singularité d'une nouveauté exclusivement contemporaine.

Dans ce livre, l'auteur fait une critique anthropologique et sociologique des biais épistémologiques de toutes les approches idéologiques déterministes et positivistes, mais aussi romantiques et exotiques, qui envisagent au double niveau contextuel des époques coloniale et néocoloniale le phénomène comme le nouveau paradigme de référence en la matière. Dans sa conception à la fois monosémique binaire de la dualité qu'il lui confère, ce paradigme bipolarise le phénomène de la créolisation entre peuples colonisateurs et peuples colonisés. Or, le phénomène dans son essence est et demeure polysémique.

Lors du lancement, les auteurs ont discuté avec la foule de ces thématiques au cœur de leurs recherches et de leur enseignement.

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Renseignements : Charles Gaucher, au 858-4172, ou Ousmane Ba, au 858-4181.


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