Lundi 28 Février 2000
Lundi 28 Février 2000
Monsieur le Ministre,
Au moment où l'Université de Moncton fait la une presque chaque jour en raison de menaces de grève de toutes parts, refait surface un débat qui mériterait d’être porté sur la scène publique. Ne serait-ce que pour mettre les pendules à l’heure et rafraîchir la mémoire de certaines personnes. Alors qu’on fait valoir la suprême jeunesse de l’Université de Moncton pour justifier des demandes de subventions accrues, il est difficile de comprendre que ces personnes aient déjà oublié le contrat social qui a présidé à la naissance de cette institution acadienne. Ces blancs de mémoire semblent sévir surtout au sein du personnel du Campus de Moncton. Vous me direz qu’il y aura toujours des esprits obtus et des mémoires déficientes lorsqu’il est question de tirer la couverte de son côté et de gober plus petits que soi! Que la mesquinerie est le propre des gens qui manquent d’envergure, etc. Mais un malheureux constat ne suffit pas à régler le malentendu.
Monsieur le Ministre, vous rendriez un grand service au peuple acadien en vous prononçant officiellement sur la légitimité des trois campus. Les Universités du Sacré-Coeur de Bathurst et Saint-Louis d’Edmundston ont sacrifié leur charte pour que l’Université de Moncton voie le jour, cela à la condition explicite que celle-ci devienne une université à trois campus. Le Gouvernement de Louis Robichaud a par la suite entériné l’entente au moyen d’une loi provinciale. Au nom de votre gouvernement, accepteriez-vous, Monsieur le Ministre, de rappeler avec vigueur l’existence de cette loi? Puis, étant donné que le sujet est d’une brûlante actualité, nous aimerions que vous nous disiez si votre gouvernement accorderait les mêmes subventions à une Université de Moncton amputée des Campus de Shippagan et d’Edmundston.
En espérant que vous prendrez position publiquement sur la question, je vous prie, Monsieur le Ministre, d’agréer l’expression de mes meilleurs sentiments,
Marielle Cormier-Boudreau,
professeure à l’Université de Moncton,
Campus de Shippagan
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Au moment où l'Université de Moncton fait la une presque chaque jour en raison de menaces de grève de toutes parts, refait surface un débat qui mériterait d’être porté sur la scène publique. Ne serait-ce que pour mettre les pendules à l’heure et rafraîchir la mémoire de certaines personnes. Alors qu’on fait valoir la suprême jeunesse de l’Université de Moncton pour justifier des demandes de subventions accrues, il est difficile de comprendre que ces personnes aient déjà oublié le contrat social qui a présidé à la naissance de cette institution acadienne. Ces blancs de mémoire semblent sévir surtout au sein du personnel du Campus de Moncton. Vous me direz qu’il y aura toujours des esprits obtus et des mémoires déficientes lorsqu’il est question de tirer la couverte de son côté et de gober plus petits que soi! Que la mesquinerie est le propre des gens qui manquent d’envergure, etc. Mais un malheureux constat ne suffit pas à régler le malentendu.
Monsieur le Ministre, vous rendriez un grand service au peuple acadien en vous prononçant officiellement sur la légitimité des trois campus. Les Universités du Sacré-Coeur de Bathurst et Saint-Louis d’Edmundston ont sacrifié leur charte pour que l’Université de Moncton voie le jour, cela à la condition explicite que celle-ci devienne une université à trois campus. Le Gouvernement de Louis Robichaud a par la suite entériné l’entente au moyen d’une loi provinciale. Au nom de votre gouvernement, accepteriez-vous, Monsieur le Ministre, de rappeler avec vigueur l’existence de cette loi? Puis, étant donné que le sujet est d’une brûlante actualité, nous aimerions que vous nous disiez si votre gouvernement accorderait les mêmes subventions à une Université de Moncton amputée des Campus de Shippagan et d’Edmundston.
En espérant que vous prendrez position publiquement sur la question, je vous prie, Monsieur le Ministre, d’agréer l’expression de mes meilleurs sentiments,
Marielle Cormier-Boudreau,
professeure à l’Université de Moncton,
Campus de Shippagan
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