L’aboiteau de l’exposition permanente à l’Université de Moncton a été daté par un professeur de géographie de l’UMCS
 |
La section de la dalle de l’aboiteau de Grand-Pré exposée à la Faculté d’ingénierie. À l’origine, elle faisait plus de 12 m de long. |
Agrandir l'image |
On se souvient de l’inauguration et du dévoilement cet automne de l’exposition
permanente L’aboiteau : un ouvrage d’ingénierie pour construire l’Acadie le 18
octobre à la Faculté d’ingénierie de l’Université de Moncton (
http://www.umoncton.ca/nouvelles/info.php?id=19934&campus_selection=m).
Considéré comme étant la plus ancienne dalle d’aboiteau préservée en Acadie (1689),
elle a en fait été datée par André Robichaud, professeur de géographie de
l’Université de Moncton, campus de Shippagan, par une méthode singulière : la
dendrochronologie.
Selon le professeur Robichaud : « Dendro signifie arbre, chrono temps et logie discours
ou, si l’on veut et par extension, science. C’est donc la science qui se sert des
anneaux de croissance des arbres. Dans ce cas-ci, on s’en est servi pour dater un objet
archéologique. Pour cela, il faut disposer d’une série d’anneaux qui proviennent
d’arbres ou d’objets en bois, comme des poutres de maison, dont on connait déjà
l’âge. Les anneaux n’ayant pas tous la même largeur et étant mesurables, cela donne
ce qu’on appelle un patron de croissance. Ce sont ces patrons de croissance que l’on
compare pour déterminer l’âge d’un objet en bois comme une dalle d’aboiteau. »
La datation a été faite en 2009 et 2010 en collaboration avec le Mount Alison
Dendrochronology Laboratory qui a par la suite été relocalisé en Saskatchewan en 2014.
« Je fais peu de dendrochronologie depuis ce temps et je me concentre surtout sur les
études du littoral acadien, mais de nombreux bâtiments ou structures d’origine
acadienne ont été datés de cette façon dans les Maritimes », signale le
géographe.