Le budget 2016-2017 démontre un financement inadéquat accordé à l’éducation postsecondaire
Le 16 avril 2016 – Le Conseil des gouverneurs de l’Université de Moncton a adopté un
budget déficitaire pour une troisième année consécutive.
« La décision du gouvernement provincial d’imposer un gel des contributions aux
universités du Nouveau-Brunswick dans son dernier budget a un impact direct sur notre
capacité de générer suffisamment de revenus pour atteindre l’équilibre budgétaire,
» a déclaré le recteur et vice-chancelier Raymond Théberge. « Suivant cette
décision, nous avons été contraints à adopter une hausse de 2 % des droits de
scolarité pour l’ensemble de nos étudiantes et nos étudiants afin de ne pas placer
notre université dans une position financière encore plus précaire pour l’année
financière 2016-2017 qui débute le 1er mai. »
Le recteur Théberge a toutefois salué le nouveau programme d’aide financière pour des
études postsecondaires annoncé jeudi par le gouvernement provincial. « Cette mesure
devrait encourager un plus grand nombre d’étudiantes et d’étudiants de faire des
études universitaires. Nous souhaitons en voir les effets sur les inscriptions à très
court terme,» a-t-il dit.
Une diminution anticipée des inscriptions pour une troisième année consécutive et un
gel de la contribution provinciale pour une deuxième année consécutive ont amené
l’Université de Moncton à projeter une diminution des revenus en 2016-2017. Elle est
de l’ordre de 642 000 $ par rapport à l’exercice précédent, et ce malgré la hausse
des droits de scolarité.
Malgré un effort de rationalisation important, l’Université de Moncton a présenté un
déficit s’élevant à 544 000 $ au budget 2016-2017. Ce montant ne comprend pas une
contribution de 1,5 million $ affectée à un programme d’incitatif à la retraite
volontaire (PIRV). Ce programme, dont les frais seront récupérés sur une période de
huit ans, a été proposé à certains membres du corps professoral du campus
d’Edmundston. Le but de ce PIRV est de rationaliser les dépenses liées aux salaires au
campus d’Edmundston en les ramenant plus près de la moyenne de l’Université. En
2015-2016, ces dépenses représentaient 79,9 % des dépenses totales pour l’ensemble de
l’Université de Moncton alors qu’elles étaient de 82,3 % pour le campus
d’Edmundston. Le PIRV contribuera à réduire de plus de 950 000 $ la masse salariale de
l’Université de Moncton de façon récurrente à partir de l’année financière
2016-2017.
D’autres efforts importants de réduction des dépenses comprennent l’élimination de
certains postes, le non renouvellement de postes temporaires et des coupures aux budgets
de matériel et de services dans tous les campus. Malgré ces mesures de réduction, le
secteur académique demeure la priorité du budget 2016-2017; il représente un peu plus
de 57 % du budget total.
« Cet effort est le reflet de l’engagement de toute la communauté universitaire à
assurer la pérennité financière de l’Université de Moncton et à continuer
d’offrir des programmes qui assurent une formation intellectuelle, scientifique,
professionnelle et personnelle de haute qualité fondés sur les besoins tant de la
société que de la population étudiante, » a ajouté M. Théberge.
Le financement accordé à l’éducation postsecondaire par le gouvernement provincial
est intenable à court et à moyen terme selon M. Théberge. « Nous sommes engagés à
travailler avec le gouvernement afin de développer un plan spécifique d'investissement
dans ce secteur névralgique. Nous avons besoin d’un plan qui puisse contribuer à
maintenir et améliorer la qualité de l'enseignement et les efforts de recherche et
d’innovation dans les universités du Nouveau-Brunswick », a précisé M. Théberge.
Pour plus de détails sur le budget 2016-2017, consultez les sections
financement et
tendances du microsite Vers l’U de M 2020.